dimanche 13 septembre 2009

TRAIL DU BOIS D'EAUNES (31)

Dimanche 13 Septembre 2009 :
première participation au Trail du Bois d'Eaunes (31) - 15 kilomètres nature avec 400m de dénivelé dans les bois...




Résultat : 4ème sur 270 arrivants en 1h06'

Bref une super performance, 15 jours après le Grand Raid...
et surtout de bonnes sensations

mardi 1 septembre 2009

GRAND RAID DES PYRENEES 2009

GRAND RAID DES PYRENEES 2009

Après plusieurs jours de repos, voici le début du récit du Grand Raid des Pyrénées vécu par Benoît Sentost (dossard 504)...

La préparation physique ne fut pas optimale avant le départ à cette course car une blessure au genou lors du Trail des 3 Pics début juin 09 me coupe un mois d'entraînement. Depuis le temps que j'étais inscrit à cette course et que je souhaitais relever le défi de finir cette course (150 kms avec 9.000m de dénivelé positif --- idem Diagonale des Fous), mon entraînement était alors basé sur le plaisir avant tout et sur un bon mois de juillet : 5/07 les 19 kilomètres d'Espelette (64) où je termine dans les 10, week end du 14/07 -- reconnaissance du Grand Raid des Pyrénées avec Claude Escots en 4 jours (première vraie sortie montagne), le 25/07 marathon du baztandarrak (42 kms avec plus de 3.000m de dénivelé dans la souffrance mais hors de question d'abandonner...bref, plus de 300 kilomètres en entraînement.
En Août, c'est plutôt calme au niveau des courses car il faut arriver très frais au GRP. Quelques entraînements en plaine auterivaine, une course à Névian (11) avec beaucoup de plaisir, une sortie de 2 jours en montagne du côté de Loudenvielle en famille (60kms avec près de 4.000m de dénivelé...).
Bref la préparation physique est bien résumée. Je m'estime un peu trop juste au niveau des heures en montagne mais le moral est au beau fixe : entre l'arrivée du petit pour le mois de novembre, le soutien permanent de Céline sur la course (comme d'hab), la venue de Franck pour m'assister dans les moments difficiles, Claudio le basque sera à mes côtés le dernier jour avant le départ, la famille sera à fond derrière l'ordinateur pour me pousser, et les amis du club et du travail me suivront aussi....

Au niveau de l'alimentation sur la course : gels et barres sont achetés au Vieux Campeur et à Décathlon le mercredi... Les habits sont prêts et le matos aussi. Premier problème : mes bâtons Raidlight se cassent, heureusement Thierry me prêtent les siens... et le deuxième souci arrive : Claudio le basque m'appelle "Je suis vraiment trop fatigué et je ne participerai pas au Grand Raid"... je suis super déçu car il est vrai qu'il est toujours bien de faire les derniers réglages avec Claudio qui connaît toutes les astuces... mais c'est son choix.

Mercredi soir : dernier repas avec Huguette et Géry et le stress est bien présent (hors de question d'oublier quelque chose) - pas d'apéro (pour une fois). Retour à la maison et une bonne nuit en vue

Jeudi : départ prévu d'Auterive vers 11 heures - Je fais les derniers réglages au niveau des sacs d'assistance, du sac de course, du timing sur la course pour mettre 32 heures...Arrivée à Vieille Aure à 13 heures avec Céline et Franck. On se dirige vers Saint Lary pour se restaurer : escalope milanaise frites car plus de pâtes au resto (jamais vu ça)... Retour au chapiteau de la course : retrait du dossard 504 Pigeot et récupération des lots d'inscription. Direction le mobil home du camping Rieumajou (super, merci à Jérôme) et détente. 17 heures : briefing sur la course -- 19 heures : repas au camping : salade magique, assiette de pâtes énorme... et gâteau fait par Céline au mobil home pour l'anniversaire de Franck (25 ans)... puis au lit.

Vendredi : 3h45 lever -- déjeuner chocolatine et verre de jus d'orange -- 4h15 départ vers Vieille Aure... ça y est nous y sommes.
Darmaillacq, Foissac Olivier et Céline, Cédric Podo... quelques têtes connus !! à 10 minutes du départ, le stress est bien descendu et maintenant place à la gestion de la course.

5H : le départ est donné - je suis en première ligne devant Nico (qui me demande ce que je fais devant lui)... je fais les 250 premiers mètres en 3ème position car je sais qu'il faut prendre le premier groupe au moins jusqu'à Vignec (km1), avant le début de la montée du Portet. Effectivement, je rentre dans Vignec sur un bon rythme en fin de premier groupe. 1 kilomètre est fait et il ne reste plus que 150 kilomètres en 5 minutes...

J'attaque la montée sur la route d'abord, je suis en dixième position, Nico est un peu devant moi, Bruni est déjà en tête de la course... et mon rythme est bon... les jambes répondent mais il commence à faire chaud. C'est un sérieux avantage, c'est de connaître parfaitement le parcours... donc je peux gérer mes efforts. On passe un chemin caillouteux et je suis l'un des seuls à marcher mais pas de stress, le parcours est long. J'arrive avec un type qui a de l'expérience aux Granges de Lias (km4 - 400m d+ - 30 minutes) et on discute de nos différentes expériences... il a envie de parler mais moi je n'aime pas parler à l'origine et puis sur cette course, il faut faire attention à l'euphorie... tranquille. Je reste avec lui sur le reste de la petite montée, et puis je sais qu'il y a un bon kilomètre plat où il ne faut pas s'enflammer (on gère bien ce passage). Et déjà, nous traversons la route de la station de St Lary Soulan, des spectateurs sont là pour nous encourager, il fait toujours nuit mais ni froid, ni humide, et j'entends "Allez Benoît" une voix que je reconnais et qui fait du bien... c'est Céline et Franck qui montent en voiture... Je monte vers Espiaube et tout se passe nickel. Je suis le premier d'un groupe et devant c'est déjà loin. KM 8.5 (1h08') - place à la montée du Col de Portet (3km d+600m), bref c'est une montée très raide mais sur un excellent chemin (piste de ski). Je sors mes bâtons, je monte seul à mon rythme et je regarde jamais trop haut pour ne pas voir le sommet. A quelques mètres du sommet, je reviens sur un groupe et là je sais que je suis super bien... ça c'est fait !! le sommet est là, un ravitaillement est bien présent... je me restaure vite fait, une collègue du club est là, Céline fait les photos et Franck me range mal les bâtons (de peur de crever la poche d'eau, il ne rentre pas les bâtons à fond et ça bougera sur tout le faux plat)... Je perds un peu de temps sur le groupe de devant et je repars seul.

Maintenant c'est le long faux plat avant d'attaquer la montée du Col de Bastanet (altitude 2.5070m - 18.8km)... je cours tranquillement, un espagnol me double et je reste avec lui jusqu'au lac inférieur... il semble moins fort en montée... j'aperçois Bruni devant moi et Nico plus loin devant. Le moral est bon, et je sais que Claudio est par là (il dormait en famille au refuge de Bastan). J'attaque la montée du col de Bastanet dans les cailloux, le soleil est levé et la montée n'est pas raide... je me contente de gérer, je vois Claude qui discute avec Nico et puis on échangera quelques mots mais je vois qu'il a un peu les boules (normal)... Je suis à 100m du sommet en altitude et je suis dans les baskets de Bruni qui semble être parti un peu vite. Je monte sur un bon rythme et le parcours sera plus facile derrière ce sommet. 7H47 : Col de Bastanet

Je range les bâtons, je suis Bruni dans la descente... c'est une descente horrible, que du cailloux, de plus les cailloux glissent et je n'aime pas les cailloux... les muscles se raidissent lors des passages délicats... j'avais bien profité des lacs lors de la reconnaissance, mais là il me tardait de voir la ravitaillement d'Artigues pour finir la première étape de 30 kilomètres... Artigues : 28.9km en 4H (j'ai 2 heures d'avance sur mon planning de 32 heures) et je suis dans les 10 premiers (super !!)

Après cette descente de 10 kilomètres, place à la montée du Col de Sencours (9km d+1100m - Pic du Midi). Le début de la montée se fait sur un chemin forestier roulant, mon rythme de marche est excellent mais les premières douleurs arrivent (tendon d'Achille jambe gauche, douleur qui était présente la semaine dernière). 2 coureurs me passent et je n'arrive pas à suivre leur rythme. Franck est à mes côtés et je ne suis pas bien.Je dois monter tranquillement sans trop forcer car les jambes ne sont plus là. Après 30 minutes d'effort et sous les encouragements de Franck depuis le pont des Vaques (où Géry a bossé) , j'arrive à la Cabane de Pène Blanque où les forces reviennent doucement. Il faut s'alimenter correctement et maintenant je peux dire que j'ai fait une énorme erreur : je n'ai rien mangé entre la montée du Col de Bastanet et Artigues (soit près de 2h d'effort). Le moral revient lorsque les jambes remarchent normalement et surtout que personne ne me double. Sur la fin, j'arrive à discuter un peu avec Franck mais il me tarde de voir le sommet du Sencours et surtout le ravitaillement (Col de Sencours - 37.3km - d+ cumulé 3.300m - 5h52'). Arrêt prolongé au Col avec massage sur la cheville et restauration importante (boisson et solide) acr le prochain tronçon est très long : 20 kilomètres sans ravitaillement.

Franck me quitte pour rejoindre Céline et rendez vous à Hautacam... ce tronçon est très dur car il faut enchaîner 4 montées d'environ 200-300 mètres de dénivelé avec entre des descentes. Le terrain n'est pas caillouteux et j'essaie de gérer au mieux cette partie. La fatigue est là et je m'accroche au conccurent qui me passent... les débuts de crampes sont là et la fatigue est bien présente (envie de dormir). Le passage du Lac Bleu avec la corde et le vide pas loin se passera mieux que prévu... et après beaucoup d'efforts et un moral d'enfer, je suis en haut de la Hourquette d'Ouscouaou... Hautacam est au bout de ces 2 kilomètres à flanc de montagne. Le groupe de coureurs me lachent et je suis en perdition. Hautacam, le ravitaillement qui m'a fait du bien car je n'avais plus d'eau depuis le Lac Bleu (soit 1h40 sans eau - car deuxième erreur : je n'ai pas fait le plein d'eau au Col de Sencours et les ruisseaux ne coulent pas à cette époque)... Maintenant c'est le genou qui est douloureux, mais au bout de 57 kilomètres et 9 heures d'effort, c'est la tête qui doit être forte... et là, la présence de Céline fait énormement de bien, surtout qu'elle me dit que "Afum est à fond" (nb : afum c'est le bébé). Franck et Céline me font part des messages qu'ils ont reçu de la famille et que Internet fonctionne bien à Auterive. Je pars dans la descente, le couteau entre les dents, Franck passe devant moi et je sais que des coureurs ne sont pas loin... il faut revenir rapidement dans les 20 premiers. Les 10 kilomètres de descente et les 1.400m de dénivelé négatif se font sur un excellent rythme : en 59 minutes... je double 4-5 coureurs et le premier gros ravitaillement est là.
VILLELONGUE -- OUF !!! je m'assois, je respire, je fais le point dans ma tête, et je sais qu'il faut se poser quelques longues minutes pour mieux gravir la difficulté du parcours qui suit : le Cabaliros, c'est 16 kilomètres et 1.800m de dénivelé positif... mais pas de montées raides.

J'enlève le maillot CHOLADUNE pour le maillot rouge du Team AFUM, et je passe les vieilles XT Wings. Je refais mon sac (gels, barres, planning course...) En parlant de planning à Villelongue, je devais y être vers 18H et finalement, j'y suis arrivé à 15H --> c'est parfait j'ai 3 heures d'avance.

Après 20 minutes d'arrêt, je repars en trottinant, les jambes ça va !!! et là à l'entrée de Pierrefite, je vois que le tracé tourne à gauche (pas prévu sur le road book), une montée très raide mais courte pour passer sur la canalisation puis pou redescendre sur Pierrefite... gros coup au moral et ça m'énerve un peu. Je suis dans le début de la montée, je monte tranquillement seul dans le sous bois et puis c'est plusieurs centaines de mètres sur la route en montant, c'est horrible et franchement je n'avais plus envie de me battre. Il est 16h15 et je m'endors debout et les crampes sont là. Franck, de nouveau avec moi sur ce secteur, essaye de m'encourager pour continuer mais je préfère m'allonger sur le sol herbeux. Quelques étirements sont nécessaires pour repartir et puis, ça va mieux !! des passages moins raides me permettent de recourir et je regarde notre progression en altitude par rapport au Turon de Bene (prochain ravitaillement). A 1.100m, le brouillard est là et deux coureurs nous rattrappent. Leur rythme de marche me convient et il faut absolument les suivre... Franck traîne un peu la patte mais je décide de rester avec eux et il doit tenir (moi je suis en course, tandis que lui il s'amuse). Finalement nous arrivons au Turon de Bène après avoir vu quelques vaches montagnardes et là le ravitaillement fait à nouveau du bien. L'organisateur l'a installé dans le refuge, et le saucisson, sandwich fromage, coca, eau, banane... nous ferons resté quinze minutes. Pendant ce temps, Cécile et Olivier Foissac passent et ils ont vraiment l'air en super forme...
17h51 : il est l'heure de repartir pour faire les 800 mètres de dénivelé positif restant et 5 kilomètres pour le sommet du Cabaliros. La reprise est raide et puis, c'est super monotone : on ne voit pas à 300 mètres et on n'avance pas. Franck a du mal à suivre mais je sais qu'il est utile pour moi qu'on reste ensemble. Enfin on arrive dans le dernier mur du Cabaliros dans lequel on s'arrête tous les 100 mètres (pas en dénivelé, en distance...c'est trop dur). CABALIROS : 19H23 soit 14h23 de course et 80 kilomètres effectués. Notre objectif d'arriver avant 20 heures au sommet est atteint.

J'attaque la descente en tête sur un bon rythme car je savais qu'un conccurent n'est pas trop loin. A partir de 15 heures de course, il faut se fixer des objectifs pour avance... et là, c'est de faire la descente le plus possible de jour. Bonne descente, les 10 kilomètres dévalent sous mes pieds et on a un bon rythme. On double quelques conccurents. Et à ma surprise, Céline nous attend à la Ferme Igau (ça fait du bien mais la nuit tombe et il reste 150m de dénivelé à descendre).
CAUTERETS : le moral est plein fer mais il faut que je m'arrête dormir avant d'attaquer le Col de Riou qui est un col monotone sans pourcentage raide et tout le début est sur un chemin de 4x4... il est 20h45 et j'ai encore 3 heures d'avance sur mon planning fixé à 32 heures.
Je suis 27ème.
Décomposition de mon arrêt : 15 minutes de restauration, 15 minutes de relaxation et massage par Céline (merci !!), 15 minutes de dormage (trop bien !!!!), 15 minutes pour se changer de fringues (maillot manches longues + tee shirt jaune et corsaire pour la nuit).
Cet arrêt dure une heure et franchement je repars de Cauterets comme si une nouvelle course commencait alors que j'ai 90 kilomètres et 6.000m de dénivelé positif dans les pattes.

En 53ème position, je pars de Cauterets à 21h45 avec Renaud (un type génial que j'avais rencontré à Font Romeu 2009, et qui a fait une course au pays des pinguoins, pas au Nord de Montauban, mais dans l'Antartique... bref un fou !!!) Depuis le début de la course, je ne me sens pas fort dans les montées alors je préfère qu'il fasse son rythme dans cette montée et je verrai si j'arrive à suivre... finalement tout se passe bien pour nous...on discute de tout (la réunion, les courses, le parcours, la famille, ...) et on rattrape deux coureurs qui s'accrochent à nous. Alors qu'on avait fait 5 kilomètres de montées, Renaud me dit "je m'arrête dormir ici". Alors je lui propose de continuer notre aventure encore un peu mais il ne persiste pas. Alors je suis seul dans la montée du Riou, au moment où nous sortons de la forêt. Grâce à la reconnaissance effectuée en juillet et à une forme extraordinaire à ce moment de la course, je décide de faire la montée à bloc pour revenir sur des courreurs. Je monte sur un bon rythme et je double un coureur, et puis je prends les raccourcis pour gagner un max de temps... Le sommet est là : COL DE RIOU 98KM 23h30.

Je me restaure et place à la descente vers Luz Saint Sauveur...11 kilomètres sur les pistes de ski puis en sentier forestier... j'ai toujours aimé cette partie lors de mes 3 entraînements sur ce secteur. Donc tout à bloc, je suis dans le brouillard et je vois 3 balises puis plus rien alors je décide de piquer sur la droite dans la descente raide.. pas de balises pendant 5 minutes puis je retrouve le chemin prévu (petit coupage de fromage). La descente est roulante et tout d'un coup, j'entends un son de corne (qui ne mettait pas inconnu mais je ne pensais pas que la belle famille était là) et 2 minutes plus tard, je suis au ravitaillement du Parking de Bédéret. Le pointeur m'annonce 33ème position soit 20 places de meiux qu'à Cauterets... là le moral est reboosté et j'ai l'impression de voler. Je repars sous les encouragements de Géry et Huguette, et là je fais 9 kilomètres de descente en 1 heure, en pleine nuit et surtout avec 100 bornes dans les pattes. Je double les conccurents qui ne peuvent pas me suivre... Les villages de Sazos, Grust sont passés et l'entrée est rapide dans Luz Saint Sauveur. A Luz, c'est le second et dernier gros ravitaillement, c'est interminable pour arriver jusqu'à la salle des fêtes. Je suis 27ème.
Arrêt de 30 minutes - LUZ SAINT SAUVEUR 1H DU MAT - plus que 40 kilomètres et 2 cols (Barèges et Portet).

A mon arrivée à Luz, un coureur espagnol était déjà prêt à repartir par conséquent je ne repartirait pas avec lui... et étant donné que je connaissais le secteur suivant très sinueux à travers les prairies, en nocturne, je préfère repartir avec quelqu'un, c'est plus simple pour repérer les balises et moins monotone. Donc je choisis de me poser, de me restaurer correctement mais de ne pas dormir cette fois ci.

Départ de Luz à 1h23 du matin. On repart à 3 et un type qui avait deux frontales (tête et ceinture) fait la trace. On passe à côté d'un château. Puis des prairies en faux plat montant avec de l'herbe trempée et haute. On est au pied du village de Viey, je décide de faire la montée seul pour reprendre un bon rythme. Le village est atteint et puis c'est un long passage plat jusqu'à la nouvelle montée du village de Sers. Sers est passé mais les kilomètres ne passent pas vite, la pluie tombe, la frontale me fatigue, et le froid arrive. Je décide de m'arrêter pour attendre l'autre conccurent éclaireur et je passe le coupe vent. On restera ensemble jusqu'au village de Barèges où il décide de s'arrêter quelques instants. Pour moi, il faut plus perdre de temps et place à la marche jusqu'à Tournaboup le prochain ravitaillement avant la montée du Col de Barèges. Enfin TOURNABOUP, content de voir la famille, 122km en 22h50' (hé oui les premiers sont déjà arrivés)... Moi, j'en ai marre de la pluie, de chercher les balises... et je veux me reposer.
Finalement Laurent arrive et me dit qu'il me repart à 4h du mat' pétantes...quelques secondes de réflexion, et puis c'est bon je pars avec lui. Le top serait d'arriver au sommet du col de Barèges à 6h pour descendre de jour.

4H DU MAT : Je pars avec Laurent Facile et c'est un duo qui fera plus de 30 kilomètres ensemble et surtout finira la course ensemble. On attaque la montée vers le Col de Barèges, il est devant et il fait le rythme, il me manque quelques passages dans cette montée et je crois que je dormais en marchant...Je suis Laurent de très près et on arrive à la cabane d'Aygues Cluses, plus de 300m de dénivelé. La montée se fait bien et on est en haut.
COL DE BAREGES 2469M 25H30'

A partir de là, je me suis accroché et Laurent était sûr que l'on allait mettre moins de 30 heures. La descente du Col de Barèges et au Lac de l'Oule est longue et très cassante entre les cailloux et les racines. Finalement, nous sommes au ravito du lac de l'Oule.

Nous traversons le lac de l'Oule en courant et puis c'est la dernière montée, la montée du Col de Portet. Je prends les devants et je monte à mon rythme élevé pour rattraper un maximum de concurrents.
COL DE PORTET 140KM EN 27H30'

Il reste 11 kilomètres de descente vers Soulan, puis Vignec et Vieille Aure. La première partie de la descente est roulante et à faible pourcentage. Puis un mur descendant se présente et ça fait mal aux jambes, jusqu'à Soulan... mais c'est la fin donc il faut tout donner et sutout serrer les dents. Maintenant nous savons qu'il est possible de mettre moins de 29 heures... lorsque nous retrouvons le circuit de l'aller, il ne reste que 2.5 kilomètres et une place de plus de gagner...
Vignec est juste dessous... on le traverse très rapidement et le dernier kilomètre est avalé en 4'30"..

Résultat : 21 ème en 29h53' ex-aquo avec Laurent Facile...

Je suis super content de cette performance et merci pour tous vos encouragements sur place et à travers le site internet....

jeudi 27 août 2009

DEPART POUR LE GRAND RAID DES PYRENEES 2009

Voici le lien pour suivre le grand raid des pyrénées 2009 en direct...
http://chrono.geofp.com/grp2009/

150 kilomètres non-stop avec 9.000m de dénivelé en passant par Saint Lary - Col de Bastan - Artigues - Pic du Midi - Lac Bleu - Hautacam - Villelongue - Cabaliros - Cauterets - Luz Saint Sauveur - Tournaboup - Colde Barèges - Lac de l'Oule - Col de Portet - Vieille Aure

Site officiel du Grand raid des Pyrénées : http://www.grandraidpyrenees.com/

Dossard 504 - Benoît Sentost sur l'Ultra

Prévision : Départ de Vieille Aure 5h du matin vendredi et retour à Vieille Aure après 150 kilomètres en montagne samedi vers 13H (32 Heures non-stop au programme)

Prochaine connexion internet dimanche ou lundi

Franck et Céline seront sur le circuit pour mon assistance personnelle et je sais que vos encouragements me feront avancer plus vite...
Merci pour vos messages d'encouragements....

vous retrouverez le récit de ma course sur http://bensen31.blogspot.com/
où mes dernières courses sont déjà résumées...

Vous pouvez laisser un commentaire en cliquant ci dessous...

lundi 24 août 2009

GRP - Entraînements

La pression monte et plus que quelques jours avant le Grand Raid des Pyrénées - 150 kilomètres à travers les Pyrénées avec 9.000m de dénivelé... départ vendredi 28/08 à 5 heures du matin

C'est le même type de course qu'à la Réunion où j'avais mis 30h30'... j'espère en mettre autant voir moins... toutefois l'entraînement n'a pas été comme souhaité suite à la blessure au moins de juin 09 qui m'a arrêté un mois et puis on verra...
Le physique n'est pas au point mais le moral sera bon avec Céline comme supportrice numéro un acccompagné de Franck, de plus Claudio sera sur la course...

Vendredi soir était une séance tranquille pour caler une vitesse et la tenir -- 27 kilomètres en 2 heures... enfin content de mon entraînement.
Dernier entrainement tranquille ce soir (lundi) : 10 kilomètres en une heure...

Plus de renseignements sur la course :
http://www.grandraidpyrenees.com/

dimanche 16 août 2009

FOULEE DES EOLIENNES - 16 AOUT 09

La Foulée des Eoliennes - 3ème Edition

Dimanche 16 Août 09, je participe à la Foulée des Eoliennes au départ de Névian (11), à quelques kilomètres de Narbonne. Cette course a été créée pour la récolte de fonds pour 3 associations humanitaires. L'ambiance existante autour de l'évènement fait revenir les concurrents. De plus, mon frère fait partie de l'organisation et j'aime bien y participer sous les encouragements de ses amis.

La distance est de 12 kilomètres en aller-retour... 3 kilomètres de plat puis une terrible montée dans les petits cailloux et puis 2 kilomètres sous les 21 éoliennes et on revient par le même chemin.

La veille, l'après midi nous a épuisé entre la piscine et le bar... donc à 17h, un petit jogging s'imposait (5 kilomètres en 40') entre les vignes névianaises... puis un repas grillade était organisé en l'honneur de la fin de la semaine sportive (tennis, foot, pétanque...) Des grillades plutôt bonnes mais pas de pâtes en vue... L'orchestre était plutôt sympa mais au lit à minuit.

Au réveil, le temps est plutôt gris (excellent !!!)... je pars avec John vers le départ en marchant, les jambes paraissent lourdes et on verra bien... je récupère mon dossard 57 et le speaker annonce plus de 250 inscrits à 30 minutes du départ... en réalité nous serons 315 partants.

9h : le départ est donné devant la Cave coopérative, je suis en seconde ligne et ça part très vite... le premier groupe se détâche rapidement et je souhaite y rester jusqu'à la montée raide (soit 3 kilomètres)... premier kilomètre passé en 3'30" (17.14km/h) et 10 hommes en tête de la course et je reste le dernier du groupe.
On prend le chemin le long de la voie ferrée et je sens que le rythme est beaucoup trop élevé pour moi (les jambes ne sont pas là)... et donc je résiste jusqu'à la traversée de la route d'Ornaisons et puis c'est la montée... 5 coureurs montent sur un bon rythme, et je me retrouve seul en 6ème position... la sélection est faite très rapidement et le coeur s'emballe trop vite... je sais que je vais souffrir mais je dois arriver au sommet de cette bosse (100m de dénivelé) sans perdre de place... la partie plus roulante sous les éoliennes me conviendra mieux... et effectivement au 6ème kilomètre (au demi tour) et je vois que le 5ème est trop loin et je gère mon effort... Après quelques hectomètres, un conccurent me passe et je m'accroche à lui pendant 2 kilomètres... dans la descente, je le double car il ne descend pas très bien.
En bas, il reste 3 kilomètres et le physique est très entamé (heureusement le moral tient le choc, comme sur toutes les sorties depuis ma reprise en juillet). Je prends un gel "Coup de Fouet" à 2 kilomètres de l'arrivée, mais c'est très dur... je me retourne et j'aperçois du monde derrière... le sixième est déjà trop loin et il ne faut pas finir après les 10 premiers.

Enfin le dernier kilomère de route, et c'est vraiment au mental que je termine cette course... finalement je résisterai très bien au retour des poursuivants et termine en 7ème position en 48min 11sec (soit 14.9 km/h) sous les encouragements de Céline (qui était l'officielle du chrono à l'arrivée), de Mme le Maire (qui arrosait les arrivants avec un spray d'eau), de mon filleul et de mon frère et des névianais...

Un grand bravo à l'organisation, félicitations au speaker pour son éternel humour, merci à la cave et aux habitants de Névian qui savent toujours accueillir et faire la fête...
finalement je suis ravi de ma place et de plus, je gagne une éolienne solaire en terminant second senior...

Après midi, piscine... trop bien !!!!!!! vivement 2010 (à noter que j'ai participé aux trois éditions de cette course : 9ème, 10ème et 7ème)

lundi 27 juillet 2009

MARATHON DU BAZTANDARRAK

Ce Marathon est super bien organisé !!! c'est vraiment une course à faire mais attention au dénivelé...

Le samedi 25 Juillet 09, départ 7h pour 42 kilomètres avec 3.000m de dénivelé...

Voici les différents temps de passage :
BIDARRAY – 7H – 147M
ARTZAMENDI – 8KM – 1H – 928M
RAVITALLEMENT – 16.2KM – 1H54 – 176M
IRUBELA – 18.7KM – 2H51 – 835M
GORRAMENDI – 24.3KM – 4H – 1073M
PIC IPARLA – 34.5KM – 5H22 - 1044M
BIDARRAY – 42KM – 6H6 – 142M


Je m'échauffe quelques minutes avec Claude et Jean Christophe. Puis les 200 coureurs se placent derrière la ligne, le départ est donné sur la rue principale après le coup de canon... ça part vite et le premier kilo est une descente sur la route... je ne sais pas s'il faut se retenir ou dévaler... bref je suis avec Claude et je fais comme lui, tranquille on a le temps !!!

On arrive au pont et là la montée vers Artzamendi commence... 7 kms de montée à travers les bois en premier et puis à découvert sur des chemins d'isard (comme d'habitude, le pays basque c'est terrible lorsqu'il faut monter)... je ne suis pas bien, je transpire énormement, je n'arrive pas à boire au camelback... et un petit vomito arrive au km4... je suis en 20ème position et Claudio est déjà bien loin. Pas de panique à bord, ce n'est pas une course faite pour moi mais c'est surtout un super entraînement pour le Grand Raid des Pyrénées dans un mois. Je monte avec 2 concurrents et je ne regarde que leurs pieds car la montée est très rude. Enfin nous arrivons sur un replat et mes compagnons se mettent à courir et moi, je suis incapable de courir. Ma vitesse de départ a été excellente mais la fatigue et/ou une salo...erie vont me faire passer une sale journée. Bref, j'arrive au premier sommet (la boule que l'on voyait depuis la ligne de départ) sur les 3 pics de la journée en une heure et 8 kilomètres au compteur.

Maintenant place à la descente et ce fut un grand moment de solitude. Je trottine mais les crampes du début reviennent et j'ai énormement de mal à sauter les cailloux... un wagon de coureurs me double et là, j'essaye de m'accrocher... la descente, c'est pas mon truc... les chemins ne sont pas larges et les petits cailloux roulent sous mes pieds... bref je suis mauvais, et très fatigué... Je sais que Céline est en bas de descente et qu'elle me passera les batons et dont ça devrait aller beaucoup mieux... je n'arrive pas à suivre le groupe et je me retrouve seul... je regarde bien le balisage afin de ne pas me perdre et tout se passe bien jusqu'au ravitaillement...
RAVITALLEMENT – 16.2KM – 1H54 – 176M... Bref j'ai mis 54 minutes pour faire 8 kilomètres de descente avec 800m de dénivelé négatif... c'est horrible !!!

Le moral est bon, les jambes ne sont pas là mais depuis longtemps je sais que la course à pied et surtout l'ultra c'est la tête qui doit être forte. Les encouragements de Céline me font du bien, mais je vois à sa tête que ma forme n'est pas olympique. Maintenant place à Irubela, la terrible montée du Pays Basque. Pour la résumer, c'est une montée pour palier 200m de dénivelé dans les cailloux, sur des chemins étroits où je n'arrive pas à planter mes bâtons et c'est dur surtout quand des wagons de coureurs passent sans pouvoir accrocher le train, les crampes reviennent de plus en plus souvent... c'est terrible. J'entends des coureurs dire que l'année passée ils avaient mit plus d'une heure pour faire 3 kilomètres... comment ?????? Après 5 minutes de montée, je croise Jean Christophe qui venait de jeter l'éponge et qui me propose ses gels pour m'alimenter mais c'est bon j'ai tout ce qu'il faut (grâce à Claudio au départ de la course)...
La montée est rude mais il faut s'accrocher... la place ne compte plus pour moi mais c'est surtout finir la course dans un temps honorable (il est vrai que mon début de saison a été extraordinaire avec de belles places sur les grandes courses et depuis l'Euskal, c'est beaucoup moins bien... les supporters me voyent sur le déclin mais les encouragements de Céline, de la famille et l'arrivée du petit pour novembre me remotivent pour les courses de fin de saison)...
Enfin j'arrive au sommet en compagnie de Ben64, et j'entends Céline qui avait tout fait pour venir me voir en Espagne... elle est montée avec un type à travers des chemins défoncés, quel courage !!!

GORRAMENDI – 24.3KM – 4H – 1073M ... je sens que les jambes reviennent, le moral est fort (je n'ai jamais eu envie d'abandonner même si ce fut très dur), les organisateurs ont prévu des bombes de froid et le passage sur mes jambes me reboste. Alors que je repars du ravitaillement après avoir rempli le camelbag, je vois la première femme arrivée... il est impossible que je termine derrière elle. La descente est roulante et je m'accroche à un type, son rythme est excellent et on commence à doubler des coureurs extrêmement fatigués... la moitié du marathon est déjà passé et il ne reste plus qu'un sommet à faire (Iparla)...

Maintenant le terrain m'est plus favorable... des chemins dans la forêt avec des parties légèrement descentes et c'est super roulant. Je me cale sur un bon rythme et les crampes passent petit à petit. J'arrive sur un ravitaillement et là, je vois une dizaine de coureurs arrêtés... je me ravitaille (coca, abricot, eau) et les organisateurs me passent la bombe encore une fois, merci aux organisateurs. Ben64 est là et il est étonné de me voir... je repars tranquillement et je vois 3 coureurs devant moi... les montées se font en marchant et le reste en courant. Sur un passage découvert, je discute avec un type qui m'avait vu à l'Euskal (je rigolais plus que là) et je lui demande si la montagne que l'on avait en face, était la montagne à gravir et là il me réponds avec joie : "NON... il reste juste les petites montées d'Iparla"... je suis surtout content de savoir que les terribles montées sont terminées et qu'il faut maintenant bien s'alimenter pour ne pas en baver à la fin.

Dernier ravitaillement avant la montée d'Iparla -- j'aperçois les coureurs qui montent mais je constate que ce n'est pas une montée très rude... je me cale à un petit rythme de marche, je pousse bien sur mes bâtons, le terrain est bon... et la montée se passe bien puisque je reviens sur des concurrents et que je les dépasse....
Sommet d'Iparla : 34.5KM – 5H22 - 1044M

Le sommet est vraiment le bienvenue car les jambes sont un peu fatiguées... place à 8 kilomètres de descente sur Bidarray sur des chemins assez roulants et surtout une pente moyenne de près de 10%... je double des coucurrents et le moral est excellent et en regardant mon chrono, je constate que la barre des 6 heures est faisable (même si après réflexion, il fallait que je fasse la descente à 13km/h dans les chemins parfois très caillouteux, et raides)... Toutefois, dans ce moment d'euphorie et en voulant revenir absolument sur 2 coureurs un peu trop vite, j'ai oublié de boire et de manger... une baisse de régime est arrivée mais j'ai quand même bien gazé dans la descente. J'aperçois un concurrent quelques mètres devant moi et Bidarray plus bas... là, j'ai tout donné (derrière moi, je ne vois personne)... donc maintenant on lâche tout et puis on verra... il faut faire la meilleure place possible pour le challenge des Trails des Pyrénées.

Résultat : 50ème en 6h06'... et même Céline est surprise de me voir arriver si tôt... YES !!!
bon dommage pour la photo finish, mais bon merci pour tes encouragements.

Super content qu'en avoir terminé...

Après 30 minutes de repos, ce fut la bonne douche qui fut un bien terrible..
puis une bonne bière basque... un régal
et après ça, nous avons mangé avec Claudio, Nathalie et son frère pour un repas terrible (tomate, melon, pâté, chorizo, gateau basque, fromage, brugnon...sans oublier l'entrecôte frite excellente -- même si j'étais fatigué et que j'en ai chi..., je reviendrai pour l'entrecôté... trop bonne)
et enfin pour conclure la journée, 30 minutes de massage le paradis

Un grand bonjour à Thierry et Nathalie, avec qui ont a bien rigolé après la course...
Et la famille ESCOTS pour leur sympathie et leur hébergement... et la journée sur la plage à Anglet le lendemain...
la reprise du boulot fut dur le lundi

A la prochaine -- Grand Raid des Pyrénées

samedi 4 juillet 2009

ESPELETTE - COURSE DES CRETES 09

Inscrit depuis plusieurs mois car cette course est mondialement reconnue pour son ambiance festive et mon envie d'aller au Pays Basque...

Jean Louis, Franck et Céline m'accompagnent vers le Pays Basque pour participer à cet évènement du 04 Juillet 2009.
Nous arrivons le vendredi soir et nous rejoignons Georges et Ginette à Souraide -- petit repas convial à leur appartement et puis direction le gîte de Claude Escots à Irrissary.
Nous sommes les premiers clients du gîte. Toute la famille Escots a super bien bossé sur le gîte et à partir de ce jour, il est ouvert à la clientèle... C'est trop beau, trop bien fait et le charme du Pays Basque est aussi présent dans ce gîte qui peut accueillir près de 20 personnes dans 3 chambres différentes (voir le site officiel http://www.stagetrailpyrenees.fr/).

La nuit se passe bien mais la pluie nous réveille vers 8 heures. Le paysage est plutôt bouché car les nuages sont bien présents... départ pour Espelette à 9h30 car Claude doit être à son stand. Nous visitons Espelette de jour (avec son église, ses maisons pimentées...). Repas copieux à 12h dans Esplette avec assiette de crudités, poulet pâtes, glace...

La pression monte. Les randonneurs commencent leur parcours vers 13 heures. Céline, Tonton et Tatie sont partis sous le soleil mais les sommets sont encore bouchés.
Alors que l'heure de la sieste sonne, nous partons sur le sentier de la randonnée pour reconnaître le premier kilomètre de la course... nous sommes en tong au mileu des randonneurs en chouz de montagne et c'est de la route. Nous avons un doute et la route n'est pas la bienvenue. De retour au stand de Claude, il nous confirme qu'il y a au moins 4 kilomètres de route au départ... quelle déception mais bon, il faut faire avec !!!
puis c'est l'attente et c'est trop long... rien à faire et on attend....

15h : on décidé d'aller s'habiller pour passer le temps ... tenue short noir, débardeur salomon, XT-Wings et pas de sac... car il y a plus de 10 ravitaillements sur le parcours.

15h30 : départ du 27km -- ça part tranquillement et il y a du monde, énormement de monde plus de 1.000 partants sur cette course... les photos sont nombreuses et les coureurs sont plutôt décontractés...
15h45 : départ du 13km -- ça part plus vite et on les encourage... et après on aura très mal aux mains...
15h50 : on croise Claude qui part s'échauffer alors que les organisateurs nous conseillent de rejoindre la ligne de départ... on est dans la phase du départ dans les cinquantes premiers...
Une minute avant le départ, j'avance lentement vers les premières places afin de ne pas être largués tout de suite... il me faut avaler les 4 kilomètres de route à un bon rythme (pour être bien placé lorsqu'on attaquera la vraie grosse montée).

16h : départ plus tranquille soit à 15.5 km/h sur un faux plat montant, Claude est devant moi et je reviens très vite à sa hauteur avant que Franck nous rejoigne. Devant un jeune coureur est parti comme un fou et il possède plusieurs dizaines de mètres d'avance sur le groupe de chasse (où figure Hervé Bros, le coéquipier de Claude lors de sa victoire dimanche dernier sur l'Iruskaco), 2 coureurs sont intercallés et puis notre groupe est là. Un coureur nous double à une vitesse légèrement supérieure à la notre et après avoir consulté mon GPS et l'état de mon genou (où la doulure n'est plus présente... heureusement !!), je décide de le suivre. La route est vallonée et la forme est olympique. Une montée à faible pourcentage sur route se présente et je décide de monter à mon rythme et je reviens sur deux concurrents et je suis ..... 10ème ... quel exploit pour moi !! le moral est très bon. Claudio est toujours derrière moi et il faut que je gère au mieux les montées avant le mur à 90° au km7 pour attaquer ce mur en présence des meilleurs. Nous arrivons au col et j'aperçois Claude dans un groupe quelques mètres derrière, Franck n'est pas en vue (hé oui... il a explosé le jeune) et pas de news de Jean Louis. Je suis dans un groupe qui monte bien car maintenant nous attaquons les pentes plus raides... les montées se font en alternance entre la course et la marche... les passages à un faible pourcentage me permettent de réintégrer le groupe à chaque fois que je me suis fait laché... je décide de rien lâcher et une place dans les 20 premiers sur 1000 partants serait la bienvenue après l'abandon malheureux au trail des 3 Pics et un mois d'arrêt...
Km 5.5 : on est dans les dernières pentes avant le mur et Claude me passe... il est en forme et facile... sa vitesse est trop élevée pour moi et je reste dans le groupe qui me semble à ma portée... enfin on bascule dans la descente et le mur est là... droit devant... les premiers ont déjà bien avancés... Claude l'attaque lorsque je bois un verre d'eau... et c'est parti.
Les 50 premiers mètres de la montée se font en courant et puis je baisse les yeux et je suis le fil bleu en marchant sur un bon rythme... les muscles sont à la limite de la rupture mais je sais qu'après le franchissement de ce mur, la descente me permettra de récupérer. Je double quelques concurrents mais suite au regroupement entre le 27km et le 19km, je ne sais pas si je gagne des places ou non !!! et je pense que non...
Le mur est raide mais on le savait et on est bientôt en haut lorsqu'on entend l'encouragement des spectateurs. Et là je lève les yeux et j'aperçois les coureurs dessus de ma tête en train d'escalader un rocher... je me doute qu'après cette ascension, la montée est terminée... 7 kilomètres sont faits et le plus dur aussi... Au sommet on m'annonce 12ème (c'est excellent)...

Après c'est une grande surprise et joie pour moi, car un bon descendeur était devant moi et donc je décide de tout donner pour rester avec lui... un super entraînement sur un terrain herbeux et sans trop de cailloux... pas de chute et on double énormement de coureurs du 27km. Le chemin est large heureusement et on dévale. On arrive au 10ème kilomètres en un peu plus d'une heure... c'est super !!!
Après la vue est jolie mais le terrain est varié entre les montées qui font mal aux jambes, et les descentes soit sur des chemins empierrés, soit sur la route. A la séparation avec le 27 km, je suis avec la première fille du 27km et elle a une superbe foulée et elle est en canne !!! Toutefois, pour ma part, à la séparation, je n'ai personne en ligne de mire et derrière moi, un groupe de 5-6 coureurs est là... je prends mon rythme sans m'occuper des poursuivants et de temps en temps, j'aperçois un type en bleu devant moi... je reviens sur lui mais trop vite et je souffre. Encore 4 kilomètres, 2 coureurs reviennent de l'arrière et me doublent et le type en bleu qui était avec moi, arrive à suivre le groupe.. moi je suis seul à quelques mètres derrière, et la descente sur la route est vraiment terrible pour les articulations... Ma vitesse doit être de 15 km/h et je ne peut pas revenir sur les 3 devant.

Enfin le panneau des 2 derniers kilomètres et l'encouragement des spectateurs me fait rebondir et je reviens à nouveau sur le type en bleu et je le double imméditement... Je sens qu'il fatigue et que je tiens le bon bout. Devant c'est trop loin et ils ont le même rythme que moi donc impossible de rentrer.

Dernier kilomètre et le petit pont de bois nous attend, on zigzague dans les rues d'Espelette et sous les encouragements des marcheurs (Céline, Georges et Ginette), je termine la course en 10ème position en 1h38'... superbe performance !!!

Je récupère le tee shirt finsheur, je bois un coup et je suis complètement canné !!!

Jean Louis termine en 1h58' et Franck en 2h05'...

Après l'ambiance de la soirée était super et c'est vraiment une course à faire.
Pour ma part, j'ai tout donné sur la course et j'étais complètement cassé... Le dimanche nous permettra d'aller visiter Inoha et surtout Biarritz !!!!

lundi 27 avril 2009

TITRAIL AURAGNE 2009

Le Titrail de 14 kilomètres à Auragne le Dimanche 26 Avril 09 ----

Après une bonne semaine de repos suite à ma participation aux 73 kilomètres des Citadelles à Lavelanet et une semaine sans trop forcer (2 séances de fractionné sur stade et une sortie trail dans les bois de Calmont à allure modérée), je voulais participer à ce trail car les organisateurs sont sympathiques, un joli tracé sur mes chemins d'entraînement, et pour représenter le club d'Auterive...

Malgré un temps déplorable, une centaine de participants étaient au rendez vous à la salle des fêtes d'Auragne le dimanche 26 Avril 09. Céline et Tatie Ginette allaient participer à la randonnée pédestre, tandis que Franck et moi allons faire le Titrail...
A notre arrivée, nous aperçons les vers de terre (couleur vert) de Saverdun. Jean Philippe, Jérôme et Romain semblent en forme olympique... mais bon, on rigole bien avec eux.
On s'inscrit à la course, un géranium nous est offert et l'ambiance est bonne malgré la flotte qu'il tombe... Certains athlètes du club sont tout de même venus et nous serons une dizaine à participer à la course et cinq à la randonnée... quel courage !!! Même ma maman est là pour faire la randonnée...

9h30 - nous allons nous changer : short, maillot du club, guêtres, manchettes, GPS... bref l'équipement est complet. Et les randonneurs sont partis avec les parapluies...
9h40 - on part s'échauffer avec les 3 athlètes de Saverdun... et la pluie s'est presque arrêtée et elle va nous laisser tranquille pendant la course.
9h50 - nous sommes sur la ligne et comme d'habitude la moto ne démarre pas... Stéphane l'a pousse et ça part !!!
9h55 - un petit tour d'horizon me permet de voir qu'une place dans les10 est très jouable et je ne vois pas beaucoup d'avions... mais au loin, un type en blanc et orange arrive en courant... c'est Pierlo Viguier (non !!! pour la victoire c'est mort) mais je vais me battre au maximum pour mieux résister que l'an passé où j'ai terminé 4ème et très loin du vainqueur Pierlo...
10h - départ de la course - le départ est très sage et un groupe de 6-7 coureurs se décrochent, je discute avec Pierlo et le ryhtme me convient. Hunca Vasile mène le groupe mais je sais qu'il ne va tenir longtemps... 600 mètres de descente sur la route et puis c'est la première bosse : étant donné que je connais parfaitement le parcours, je décide d'accélérer sur les 50 derniers mètres de descente afin d'attaquer la montée dans les premières positions. Hé oui !!! on est déjà dans la première ascension de ce trail, l'herbe est haute, et le terrain est glissant. Pierlo est devant et mène un bon rythme et moi, j'essaye de suivre... lorsque j'aperçois le sommet, Pierlo m'a prit qu'une dizaine de mètres et je suis bien essouflé, mais en seconde position. Il m'attend et plus d'un kilomètre de descente sont au programme... on se retrouve à 3 et derrière le trou est fait. Pierlo se met à son rythme et il est impossible de le suivre. Je gère à un bon rythme et je suis avec Dos Santos. Je gère car je sais que la montée vers Villeraze a toujours été une galère pour moi à ce stade de la course. J'attaque la montée 10 mètres derrière Pierlo et devant Dos Santos. Lorsque le terrain s'élève , je marche et je vois que Pierlo est encore trop fort. Le fait de marcher quelques mètres me permet de pouvoir récupérer de ce départ rapide, et puis lorsque la pente est moins raide, je recours. Je vois que Dos Santos est moins facile que moi dans les montées. Et à l'approche de Villeraze, j'entends les supporters (les randonneurs Auterivains sont là : tatie, maman, Céline et les autres) et ça fait du bien. Je file les manchettes à Céline car la chaleur arrive. Au sommet, je vois Pierlo dèjà loin, et Dos Santos quelques mètres derrière. Je coupe mon effort et j'attends le troisième afin de bien gérer la portion face au vent (légèrement descente) jusqu'au ravitaillement. On est ensemble, la descente sur les chemins glissants se passent bien et le rythme est bon. Pierlo est toujours en vue.
5Km : on passe le ravitaillement sans s'arrêter et je suis en seconde position et c'est maintenant qu'il faut faire la différence... j'attaque la portion de 1.5 kilomètres plate, le long d'un ruisseau, dans 30 centimètres d'herbe et les pieds légèrement dans l'eau...je vois que mon poursuivant a du mal à suivre et moi, je tiens un excellent rythme... et il semble que je reviens sur Pierlo. A l'attaque de la montée de la ferme en 2 paliers, j'ai une dizaine de mètres d'avance et le plus dur est presque fait, car le troisième n'est plus dans mes chaussures et derrière c'est loin, personne n'est en mesure de revenir. A partir de là, le terrain est beaucoup plus gras mais la connaissance parfaite du tracé me permet de gérer au mieux mon effort. Une descente est en vue et puis c'est la longue montée de la mangeoire de Rigade (montée où il ne faut pas craquer car après c'est dur de se relancer et 10 kilomètres seront fait). Dans la descente, Huguette m'annonce 35 secondes de retard sur Pierlo et je ne l'aperçois plus. Derrière, Dos Santos est à une cinquante de mètres et maintenant je me concentre essentiellement sur ma course car je ne pense pas qu'il puisse revenir si je ne craque pas. Je passe le ruisseau avec un pied dans l'eau et j'attaque la longue montée, Pierlo est à moitié montée... il a bien fait le trou et il sera impossible de revenir !!! Thierry essaye de faire du vélo dans la montée et apparement c'est trop galère... un petit encouragement de sa part et je monte, je monte... bref au moment où les jambes fatiguent, je suis au sommet et cette montée s'est très passée (la forme est bien présente). J'aperçois au loin Pierlo qui s'est arrêté au ravitaillement du km10 et je vais faire pareil (sans jeter le verre car verre réutilisable)...
Une petite montée sur la route pour arriver au pin et puis c'est la descente dans le bois qui se passe super bien : pas une seule glissade, le rythme est excellent, et tout se passe nickel. Puis la course continue mais sans suspense : je remonte sur la route, on descend dans un bois (plutôt joli), et puis on arrive à la montée de la maison (elle est courte et raide, donc je marche et je gère) On reprend la route et j'aperçois Pierlo devant mais trop loin. J'essaye de reprendre un bon rythme, les jambes répondent et je sais qu'à ce rythme le troisième ne reviendra pas (à moins que ce soit un extraterrestre)... on descend le long d'un champ, puis le long d'un ruisseau et on revient au mur final... c'est la nouveauté 2009, le dernier kilomètre est un mur dans un bois, puis dans un pré, puis à nouveau dans un bois... je ne cours pas car ça ne sert à rien, je m'accroche aux arbres, je cherche les passages où il reste de l'herbe pour mieux accrocher... et je débouche sous les encouragements d'Huguette sur le chemin empierré qui annonce la fin de la terrible montée. Je marche pour reprendre le souffle, un coup d'oeil derrière pour voir s'il n'est pas revenu mais personne en vue, et je recours jusqu'à l'arrivée... Devant la caméra de Géry, je lève les bras en passant la ligne car pour moi, c'est une victoire : second derrière Pierlo n'était pas imaginable et je pensais vraiment que je risquais de payer comptant les 73 kilomètres des Citadelles et mes efforts du début de saison... actuellement je suis vraiment sur mon petit nuage : les bonnes places s'accumulent, je prends du réel plaisir à courir (sans blessure), et tout se passe super bien en dehors du sport et je suis super motivé...

Résultat : 2ème en 1h01' sur 13.8kms avec 380m de dénivelé

Prochaine course : Euskal Trail les 22 et 23 mai 09...

lundi 13 avril 2009

TRAIL DES CITADELLES

Trail des Citadelles à Lavelanet (09) le 12 Avril 2009

73kms - 3.600m de dénivelé - et beaucoup de boue

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Pour une préparation optimale pour le Grand Raid des Pyrénées fin août 2009, l'inscription à cette course était un moyen de connaître la forme du moment et voir comment réagissent les jambes en montagne. Car après mon passage au Pays Basque et une petite déception, il fallait une réaction rapide.

Dans la semaine, j'apprends par une athlète du club que Michel Arnaud m'a attribué le dossard n°8, car apparemment je ferai parti des favoris pour la distance du 73 kilomètres... et une pression de plus...Patrick Bruni, le dossard 1 et Claude Escot le 3...
Pas d'entraînement sur la piste d'Auterive dans la semaine, et une seule sortie est au programme du mercredi soir : sur les hauteurs d'Auterive, je fais 11.5 kilomètres en 50 minutes et les jambes réagissent bien (c'est déjà un bon point).

Samedi, nous préparons les affaires et j'appelle le basque (Claudio) est malheureusement il ne peut pas venir à Lavelanet... il est vrai que quand Claude est là, il est un coach idéal pour la préparation et pour la gestion de la course... tant pis, je ferai avec... Céline est là et je sens bien que Huguette, Géry et Franck seront sûrement sur le parcours pour m'aider à briller (j'espère)...
Départ à 14h de la maison direction Gabachou où la petite maison de Jean Pierre et Sylvie va nous abriter alors que le temps est vraiment catastrophique dehors. On passe vite fait à Gabachou, et on repart vers Lavelanet pour retirer le dossard. On aperçoit quelques copains et Michel Arnaud (l'organisateur) est à fond. Pour le dossard, c'est fait et on rentre à Gabachou. On allume le feu, on regarde la seconde mi-temps du Stade Toulousain (malheureusement c'est la défaite) et le temps ne s'arrange pas. Gabachou est un village perché sur une colline et je pense qu'avec le beau temps, ça doit être terrible mais là c'est triste... et demain on va patauger...

Céline prépare le repas du soir : soupe, pâtes avec sauce tomate de Cintegabelle et lardons, yaourts... pendant que je prépare les affaires des pieds à la tête : Salomon XA Pro 3D, Chaussettes Trail, guêtres Raidlightcorsaire Kalenji, caleçon Dim, maillot rouge manches longues Quechua, maillot Cho La Dune, coupe vent, manchettes, gants Conseil Général, Frontale, GPS Garmin...
et puis c'est la préparation du sac : 4 barres de céréales, 2 gels (car le stock est vide), tube de Sportenine, 3 pâtes de fruits et un litre d'eau (je ne prends mélange jamais de poudre avec l'eau)... Enfin on mange vers 20 heures... et puis au lit de bonne heure car le réveil sonnera vers 4h du matin...

Dimanche 4h15 : le réveil sonne et il faut s'activer pour être à 5h30 au pire à Lavelanet... Petit déjeuner : bol de lait et 2 chocolatines (ça c'est bon)... Arrivés à 5h20 à Lavelanet sous la pluie et le froid, il fait 0°... et c'est dur de sortir de la voiture. Patrick Minaire est aussi là pour affronter les 73 kilomètres de boue... On est prêt et on reste au chaud jusqu'au dernier moment dans la salle des fêtes.

5h45 : l'organisation appelle les coureurs sur la ligne de départ sous le chapiteau. Je prends mon temps, pas de stress, les dernières photos (tout propre) sont faites. Je remonte les coureurs qui attendent le départ pour me placer dans les premières positions. Bref, je suis en première ligne, Patrick Bruni est là et on discute en attendant le départ. J'ajuste les guêtres, les gants et je décide de prendre le départ avec le coupe vent que j'ajuste de manière à voir mon dossard lors du départ. La bande musicale du départ est écouté par tous mais la pression commence à monter... je sautille, je vérifie les poches de mon sac et le GPS est prêt à être déclenché.

6h: j'allume ma frontale et le départ est donné. Sous les yeux de Céline, je suis derrière Patrick Bruni et à mes côtés, j'aperçois Olivier Foissac (très bon coureur) et un autre et le paquet suit... alors que ma stratégie de course était de partir tranquille et de remonter petit à petit les coureurs, voilà que ma stratégie est inversée : je pars sur un bon rythme et je me trouve en 5ème position lorsqu'on commence à prendre les premiers chemins de terre. Patrick et Olivier ont déjà un rythme élevé. Je sais qu'il ne faut pas perdre trop de temps et que Patrick s'est très bien géré cette course (il l'a déjà gagné à plusieurs reprises)... A la piste des Seigneurs, le départ avec Claude et Michel m'avait permit de rester avec eux pendant près de 50 kilomètres donc j'accélère pour revenir sur Patrick et Olivier... je suis 3ème et j'ai recollé au duo. Ca va trop vite pour moi donc je me relève et je cours à un bon rythme mais il ne faut pas se griller... Olivier est aussi décroché par Patrick plus loin... Nous sommes dans la première montée avant d'arriver à la première rencontre avec Céline...il fait chaud avec le coupe vent !!! et je demande à Céline et de me ranger le coupe vent dans le sac. Pendant cette petite halte, je passe 4ème mais pas de stress la course est très longue (seulement 3 kilomètres sont effectués). J'essaye de rester à quelques mètres du 4ème qui est Delikat (encore un bon coureur). Enfin on attaque la montée de Montségur que l'on ne prend pas jusqu'en haut puisque nous tournons vers Bélesta. La course est bien lancée : Patrick est trop loin, Foissac et Delikat sont ensemble et moi 20 mètres derrière mais Foissac n'a pas une bonne frontale et décide de lever le pied... on est ensemble. Au profit d'une petite descente, on revient sur Delikat et voilà le trio formé. Le rythme est bon pour moi et les jambes sont bien... Nous avons bien sûr déjà les pieds dans l'eau mais le terrain est super bien tracé dans les bois... Première erreur de la course en voyant une flaque, j'ai voulu sauter plutôt que de la contourner et là mon pied de réception glisse et c'est une grosse douleur dans l'arrière cuisse gauche... je continue et on verra bien mais la douleur est bien présente. Nous arrivons sur une ligne droite, et mes 2 collègues aperçoivent Patrick Bruni au loin... sans rien dire, l'allure s'accélère et j'ai beaucoup de mal à suivre dans les petites montées. Dans une grande et longue descente qui débouchera sur Bélesta, l'attaque de Délikat et Foissac est lancée, ils me décrochent, doublent Patrick (qui ne reste sur son rythme, il gère)... Je reviens sur Patrick et je le double aussi... Sous les encouragements de Sandrine Minaire, je gère mon effort et les jambes sont toujours aussi bien... Les 2 premiers sont à une centaine de mètres devant. A la sortie d'un virage, Delikat s'est arrêté pour faire un caca... puis on rentre dans Bélesta (km18 en 1h36') ensemble avec cinquante mètres de retard sur Foissac. Delikat passe le ravitaillement sans s'arrêter, Foissac repart aussitôt et moi je prends mon temps car les ravitaillements sont super important sur ce type d'effort... Céline est présente et ça fait énormément de bien. Elle fera beaucoup de kilomètres pour me voir et sera présente à chaque croissement d'une route.

Bélesta : je repars 3ème et seul. Les 2 premiers vont trop vites pour moi et je décide de faire mon rythme. Une longue montée arrive et je monte tranquillement. J'ai toujours le même retard sur les 2 premiers et je vois Patrick Bruni à une centaine de mètres derrière moi... Le parcours est dur, le temps est toujours pluvieux, le jour est levé mais le terrain n'est pas encore trop glissant (ça adhère sous les pieds)... j'avais étudié le parcours et je savais que la montée la plus redoutable était celle de Montségur car c'est long et la montée du château de Montségur est un mur raide.
Quelques mètres sont courus dans 10 centimètres de neige et là, c'est le sommet de la 2ème bosse. Direction Fougax, longue descente sinueuse avec des portions de route et quelques petites montées... je maîtrise bien la descente et je reviens sur Delikat et je suis second de la course... La descente s'avale bien et j'arrive au ravitaillement de Fougax (km33). Je me restaure et maintenant la course va se durcir -- l'échauffement est terminé.

Fougax (km33 en 3h36') : je repars avec les bâtons car dans ces conditions de glisse, ils vont être super important... Bruni et Delikat arrive au ravito, lorsque je repars.
Quelques mètres sur la route, et puis direction la longue montée par palier jusqu'au Château de Montségur. Thierry m'avait prévu que cette montée est très dure et pour moi, je pense que je l'ai bien géré. Foissac est devant, Bruni revient rapidement sur moi et me dit : "les deux premiers ont fait la descente comme des fous, ils ne vont pas tenir..." moi, concentré sur ma course (je cours lorsque le terrain est plat ou descendant et je marche en forçant sur les bâtons dans les parties montantes), je ne dis rien et j'essaye de le suivre... il court, il court et me distance rapidement. Puis on entend quelqu'un crier. C'est Olivier Foissac qui s'est égaré de chemin et il reprendra le bon après quelques griffures de ronces. Donc je suis second de la course. Puis Foissac revient rapidement et me passe et il me demande si Bruni est en forme et moi je lui réponds naturellement "il a super bien géré le début de la course et maintenant il va accélérer"... Foissac décidait à rattraper Bruni rapidement, me distance à son tour. Je repasse troisième et derrière j'aperçois Delikat qui fait une ascension au même rythme que moi. Puis nous prenons un secteur commun à l'aller et là, c'est la galère... plus de 250 coureurs sont passés et c'est le bourbier ... ça glisse et il faut gérer car l'effort va être long !!! Enfin on retrouve le tracé du 40 kilomètre et à partir de cette instant je sais qu'il y aura toujours plus de concurrents sur le chemin pour soit les doubler ou soit les accrocher !!! Car je viens de faire presque une heure tout seul et c'est long !!!
Pour l'isolement, c'est réglé mais le problème est que la montée finale vers le Col du Tremblement est dans un état terrible car plus de 1000 coureurs sont déjà passés.... ça glisse et les bâtons sont d'une grande utilité. J'aperçois Montségur en haut du roc à ma gauche et c'est encore haut... La montée se fait en lacets et mes souvenirs me rappellent que c'est le final... le moral va mieux même si les jambes ont mal. Je vois Franck et sa casquette rouge au bord du ruisseau dans lequel nous marchons depuis 10 minutes... et ses encouragements me poussent à arriver au Col du Tremblement.

Col du Tremblement (km43 en 4h41') : Huguette, Géry et Céline sont aussi là pour s'improviser photographes pour Auterive News... et maintenant je tourne la tête vers la gauche et j'aperçois les coureurs monter et descendre du château... aller et retour par le même chemin... une grosse galère car il y a beaucoup de monde... je croise Bruni, Foissac, Jean Philippe de Saverdun... mais j'essaye de me concentrer sur les escaliers et surtout les cailloux super glissants. Delikat me passe alors que je tarde à doubler des randonneurs... et je passe 4ème. Son rythme est trop élevé pour moi et je ne grimpe pas si bien que lui. Enfin au château de Montségur (km44 en 4h54'), on passe le pont-levis, on traverse le château et on refait le même chemin dans l'autre sens. Pas le temps de souffler et c'est reparti pour la galère... ça glisse, ça pousse et j'essaye de me frayer un chemin mais c'est pas gagné.

Col du Tremblement (km45 en 5h04') : 23 minutes pour 2 kilomètres... trop nul !!! Maintenant il va falloir gérer au mieux la descente vers Montferrier pour bien négocier ensuite la montée vers Roquefixade... Cette descente est très longue et il y a beaucoup de changements de rive... pas de temps à perdre plutôt que de prendre les ponts, je passe le ruisseau directement dans l'eau.
Dans la descente, les bâtons sont inutiles pour moi donc je les laisse à Céline qui me les rendra à Montferrier... je suis à l'aise en descente et je suis content. Je me restaure (barre de céréales et gel à quelques mètres du ravitaillement de Montferrier)... et les supporters m'attendent au Ravito.

Montferrier (km49 en 5h28') : ce ravitaillement est super important car il ne reste plus que 25 kilomètres et le prochain est dans 15 kilomètres. 3 minutes d'arrêt sont essentielles : massage à l'arrière cuisse (car douleur importante du matin), 2 verres de soupe (entre parenthèse, trop bonne la soupe), 2 tranches de saucisson mises dans le sac car ça peut servir, 2 tucs, et 2 morceaux de fromage qui sont avalés en repartant du ravito. Delikat est reparti du ravito lorsque j'arrivais donc il est impossible que je le rattrape donc je vais me caler à mon rythme...
Mon avantage est de connaître parfaitement le parcours à partir de Montferrier donc je peux mieux gérer mon effort.
La montée à la sortie du village est bien gérée et à l'issue d'une longue ligne droite sur la route j'aperçois derrière un type avec un maillot jaune fluo et il me semble que c'est un coureur du 73km... Pas de panique, un top 5 est toujours le bienvenue. Un long faux plat dans un bois permet de me relancer et les jambes sont toujours là, pas de douleurs majeures et surtout pas de lassitude... Puis arrive la longue descente où j'avais galéré l'an dernier, avant le hameau Silence. Je descends tranquillement sans tomber et sur un bon rythme. Le terrain est galère car l'eau boueuse ruisselle sous mes pieds. J'entends ma belle mère, photographe (si France 3 cherche photographe, voilà la personne qui vous faut) qui m'encourage et maintenant je vais passer sous la grande route et sur des planches improvisées... Céline et Franck sont là et apparemment, ils me disent que le troisième n'est qu'à une minute devant. Je garde mon rythme et si je reviens sur Delikat tant mieux, mais je n'ai pas envie de me griller.

Silence (km53 en 6h01') : à partir de là, j'ai fait une erreur de stratégie car un long chemin montant est devant et j'aperçois quelques concurrents du 40km et au loin Delikat est bien là. La montée est faite sur un excellent rythme, je double les marathoniens en marchant à une bonne allure, et c'est le haut de la bosse... maintenant c'est un faux plat puis une descente. En haut j'ai 100 mètres de retard sur Delikat... moi je fonce et je n'évite aucune flaque (le plus court chemin) et dans la descente je suis sur ses talons... on arrive ensemble à un genre de parking où les supporters nous encouragent mais c'est malheureusement la montée de Roquefixade...

hm55 en 6h23' : les jambes ne réagissent pas, pas de gel pour me rebooster et trop tard pour qu'une pâte de fruit fasse effet ... la montée, c'est 2 kilomètres de route à un faible pourcentage et Delikat court alors que moi je marche et je ne reviens même pas sur des concurrents qui sont devant moi (pourtant ils discutent eux). Je ne le vois plus. Enfin je double les blagueurs et je recours afin de ne pas prendre trop de temps...
Et là, c'est l'erreur d'itinéraire... je pense qu'avec la fatigue et le manque de vigilance, c'est loupé un croissement et je me retrouve dans les rues de Roquefixade alors que le tracé de cette année était prévu de passer directement sur la crête en évitant 2 kilomètres et surtout la remontée du château de Roquefixade... et Delikat est aussi là. On est ensemble et on essaye de rattraper le parcours en montant au château... il fait froid et je n'arrive plus à me réchauffer... le moral est moins bon car je sais que j'ai fait une grosse erreur de parcours que je vais payer comptant...
Delikat s'échappe dans la montée du château et rejoins plus rapidement que moi l'itinéraire prévu par Michel Arnaud. Je ne sais pas combien je suis maintenant car des coureurs ont dû passer. Je redouble des concurrents du 40km et ils ne comprennent pas d'où je viens. Maintenant c'est place à la descente horrible de Roquefort les Cascades... ça glisse énormement... je m'accroche aux arbres mais les pieds sont sur de la glace...enfin le passage des cascades est magnifique et je passe dans le ruisseau où l'eau est froide et arrive au dessus de mes genoux. Enfin j'aperçois Roquefort et il faut encore une fois bien géré ce dernier gros ravitaillement.

Roquefort les Cascades (km 65 en 7h44') : on m'annonce que je suis 5ème (j'ai perdu une place mais c'est encore super !!), alors que je pensais être plus loin. Je me ravitaille soupe, coca, tuc, fromage et là deux coureurs du 73km arrivent... pas un mais deux !!! c'est le drame, deux places de perdu à 10 kilomètres de l'arrivée ça serait trop bête... il faut se refaire une santé et profiter de connaître au mètre près toute la fin de parcours. Je regarde vite fait leur tête et ils sont l'air beaucoup plus frais que moi.
Maintenant c'est 4 kilomètres de faux plat dans un chemin qui va être un ruisseau et puis une longue montée dans un petit hameau et puis la descente jusqu'à Raissac où les supporters seront encore là.
Je repars du ravitaillement, motivé à fond pour finir 5ème car devant c'est mort. Franck fait quelques foulées avec moi et puis je mets la machine en route sur un petit rythme qu'il va falloir tenir pendant au moins 20 minutes. Les 2 poursuivants me doublent et je m'accroche à leurs baskets. Dans la tête, je crois que je n'ai jamais été aussi fort : "ils ne me lâcheront pas, je n'arrêtais pas de penser..." puis une petite bosse arrive et là, je cale, je marche, et les 2 courent mais pas vite donc je ne perds pas beaucoup... au profit d'une descente derrière, je reviens le plus rapidement sur eux, et je suis à nouveau dans leurs baskets. Enfin nous sommes au pied de la longue bosse, je marche à une bonne allure et j'en double un (et il est moins bien)... je suis 6ème. Puis je reviens sur l'autre et je le double sans accélération de sa part... bizarre et me revoilà en 5ème position. Je passe dans le village de Péreille en compagnie du mari de Brigitte Pastor qui m'encourage et me félicite... je monte dans le dernier rempart et les jambes sont biens et le moral est à bloc... Puis descente sur la route jusqu'à Raissac où l'ultime mur de la journée nous attend. Je descends à une bonne allure, Franck termine la descente avec moi et me motive pour revenir sur le 4ème mais il ne faut pas se griller et perdre la 5ème position... J'entends au loin la corne de Géry qui m'a fait mal à la tête (je rigole... tu peux revenir à la prochaine... ça fait plaisir de vous voir) et je rentre dans Raissac.

Raissac (km72 en 8h40') : je passe dans le village sous les encouragements des bénévoles et de la famille bien sûr et derrière je ne vois plus les 2 poursuivants (question : ont il gérés la descente pour mieux finir ou sont ils cuits ???). Je négocie parfaitement la montée et je commence à la connaître (c'est la 3ème fois que j'y passe). Je rattrape des coureurs qui m'encouragent et les bâtons m'aident énormement. J'aperçois quelques flammes au bout du chemin et là je sais que je suis en haut .. c'est un bénévole qui avait allumé le feu pour se réchauffer... j'y serai bien resté mais je n'ai pas le temps... Place aux 3 derniers kilomètres sur la crête de Lavelanet entre les cailloux... je regarde souvent à l'arrière pour voir si aucun concurrent du 73km revient mais personne ne revient et ma belle allure me permet de doubler quelques coureurs du 40 qui souffrent sur ce sentier vraiment rocailleux. Enfin j'arrive à la Croix, hé oui la fameuse Croix de Lavelanet. Le début de la descente est très glissant et là, c'est la gamelle... je ne suis pas tombé une seule fois et là, voilà !! mais bon au vue de mon état, je n'ai pas grave. Une fille s'écarte pour me laisser passer, que je remercie. Et puis j'entends le speaker et bien sûr les supporters me voyent arriver.. moi je reste concentrer sur mes pieds car ça glisse !!! et puis je tourne à droite et là c'est le mur final... mais celui là il descend ENFIN ... certains descendent sur les fesses et moi, je choisi l'option descente tranquille mais sûre.
Lavelanet : j'arrive sur la route, je monte 3-4 marches, je tourne à gauche et je passe la ligne d'arrivée sous le chapiteau...

Plusieurs mots à l'arrivée partagés avec la famille et le speaker me félicite et m'interroge sur ma course... JE SUIS HEUREUX ..... 5EME C'EST LE TOP !!!!!

UN GRAND MERCI à tous, à mon amour (qui était partout et quand il faut), à ma belle famille (de Montségur à Lavelanet, ne t'inquiète pas Géry, un dimanche sans manger ce n'est pas grave, tu te rattraperas demain), à Michel Arnaud pour son organisation même si je me suis perdu, à tous les bénévoles...

Résultat : 5ème en 9h21'12"

Départ de Lavelanet 6h du mat' en discussion avec Patrick Bruni

A l'arrivée à Lavelanet avec 73 km dans les pattes et surtout SUPER CONTENT DE MA 5EME PLACE

dimanche 5 avril 2009

LA RONDE DU CHARDON

La Ronde du Chardon - à Montgiscard (31) le 5 avril 09...

J'avais décidé d'aller à cette course pour faire un peu de pub pour la Corrida d'Auterive du 12 juin 09... et certains athlètes avaient bien aimé la première édition de cette course.
De plus, j'ai décidé mon frère de Narbonne à venir courir à Montgiscard plutôt que d'aller au Trail de Carcassonne pourtant plus près... mais sa venue est très bien. Ce sera sa seconde course de sa carrière de runneur après le 10 kilomètre de Béziers....

L'accueil est agréable, le temps est un peu venté mais le soleil sera présent et mon frère est aussi là. On s'inscrit : 55 pour Gilles et 159 pour moi. Céline est là pour nous encourager mais ne courira pas.
Pierre Laurent Viguier est engagé et m'invite à faire la course avec lui car il n'a pas couru depuis 3 mois... mais je décide de faire avec les sensations du moment et attention de ne pas se griller... Je dois me refaire une santé après les 25kms de Sare où j'ai vraiment souffert, et surtout rependre du moral avant les 73kms des Citadelles (dimanche 12/04)...

On s'habille, on met le dossard et la pression monte. On va faire quelques foulées afin de ne pas partir à froid et ça fait bizarre de courir avec mon frère qui ne court pas depuis longtemps... mais c'est super !!!

9h20 : on se dirige vers le départ et Céline se place au bout de la ligne droite de départ pour immortaliser le start... Avec Gilles, on se place en 3-4ème ligne et alors qu'on discutait sur le profil du circuit, Pierlo m'appelle pour me placer à ses côtés... je souhaite bonne chance à mon frère et je mets derrière Pierlo.
9h30 : le départ est donné... le virage à droite est bien négocié sur les gravillons mais ça part super vite... dans les rues de Montgiscard, un groupe de tête d'une quinzaine d'hommes se compose et pour moi, ça va trop vite donc je reste seul derrière le groupe...
Au bout de 500 mètres, on passe pas loin du départ et je revois Céline avec Huguette et Géry, qui ont fait le déplacement pour encourager la famille Sentost.
On arrive au premier kilomètre, 3'30", ça va vite et on descend... un virage à gauche arrive et la première montée s'annonce. Pierlo est devant avec un type d'Intersport et le trou est fait ... je suis en 11ème position.
Je reste en dedans sur les 2-3 premiers kilomètres car le sommet de la course est au 5ème kilomètre. Et là, c'est le début de la montée sur un chemin large et tendre. Je gère tranquillement et je passe 10ème. Devant ils sont partis et donc une place de dixième est possible. Mais j'aperçois les coureurs de devant qui sont un peu à la peine (comme moi) car les 300 derniers mètres de la montée sont assez raides. Sous les encouragements de la famille, au km5, je reviens lentement sur le 9ème...
Puis un passage d'un kilomètre sur la route en faux plat et une descente importante sont au programme, après il ne reste plus qu'une montée assez dure.
Sur le plat, j'accèlère (15-16km/h) et je double le 9ème pour faire la descente sinueuse entre les champs et le long du bois, avec une bonne vision. Les jambes sont bonnes et les premiers ne sont plus dans mon champs de vision...
Puis une longue montée droite arrive, au pied je suis revenu dans les crampons du 8ème et dans la montée, il a l'air plus fort que moi donc il repart... et moi, je monte à mon rythme de croisière... je suis sûr que je suis en dedans et je me sens super bien... Pensée de Benoît :"dans la prochaine descente je reviens sur lui et je le passe pour terminer 8ème de la course"... malheureusement, en course à pied, on fait ce que l'on veut. Et dans la grande descente en sous bois qui mène au ravitaillement du km8, je donne presque tout et je double le 8ème... et patatrac... une énorme douleur arrive sous les côtes, je stoppe complètement mon effort, je marche sur une partie plate et dommage je me fait redoubler par le 8 et le 9ème... Je sais que la douleur va sûrement passée comme elle est venue mais ça ne passe pas. Céline, Huguette et Géry sont là pour m'encourager mais ça ne suffit pas... j'attaque la dernière ascension sur un bon rythme de marche (mais je suis sûr que les poursuivants courrent dans cette portion)... le moral est bon et la douleur s'atténue... OUF !!! je repars en courant mais les adversaires sont vraiment loin devant. Je me bats pour finir la montée et là, on plonge sur Montgiscard avec une descente importante sur la route et le dernier kilomètre est en vue... je regarde le chrono et l'objectif est de se battre et de tout donner jusqu'à l'arrivée (essayer de faire moins de 40 minutes soit plus de 15km/h)...
La partie en ville est trop sinueuse et je n'aperçois jamais les coureurs devant moi... enfin j'aperçois l'arche et la famille m'encourage pour faire les derniers mètres de cette course.

Résultat : 10ème en 40'06" sur 10.200 kilomètres avec 225m de dénivelé positif - entre chemin et route... et Merci aux encouragements de Céline, Huguette et Géry et à la venue de mon cher frère... Félicitations pour l'organisation qui a fait un parcours terrible mais super joli, 2 ravito sur 10 kilomètres c'est très rare, et BRAVO A TOUS !!! Mention spéciale au speaker qui nous a bien fait rire, il ne devait pas trop connaître les coureurs et un petit mot gentil sur chacun était bien sympa......

Après je suis allé chercher mon frère à un kilomètre de l'arrivée, on a terminé ensemble... bravo pour sa performance :
159ème en 58'09" alors qu'il avait mis pour sa première course 57 minutes pour 10 kilomètes totalement plat... c'est bien frérot !!!

Un petit ricard au bistrot du coin, et un bon repas à la ferme de Champreux clotûrent cette belle matinée...

dimanche 29 mars 2009

SARA KORRIKA TRAIL

SARA KORRIKA TRAIL - 29 MARS 2009

Parcours de 25 kilomètres avec 1.500m de dénivelé positif

Départ : Sare (64)

Nous profitons de cette course pour aller voir notre ami Claude Escots et sa famille à Irissarry (Pays Basque). Arrivée samedi vers 13 heures après 3 heures de route, nous mangeons et Claude nous montre les travaux faits au gîte et à la maison -- hé oui, ça avance bien et c'est trop beau !!! Puis nous rendons visite à notre hôtel des Alduldes, lieu de repos entre les 2 jours de l'Euskal Trail les 22 et 23 mai 2009. Puis retour à Irissarry.

Le soir, Irissarry handball joue un match important pour la montée en Nationale 2 et ils gagnent et on s'est régalé de voir un match de handball animé... puis retour maison.

Attention c'est la nuit du changement d'heure, par conséquent Céline me conseille de mettre mon téléphone à la nouvelle heure et je mets donc le réveil à 6h15. Le matin, le réveil sonne, je me lève, je me prépare et au moment d'aller déjeuner (Claude n'était pas levé) mais Céline me dit qu'il n'est 5h45... quel déception, on repart au lit pour 30 minutes...

Enfin on se relève à l'heure prévue... on déjeune et on part vers Sare avec 2 copains de Claude.

On arrive à 8 heures sur place, le coin est joli mais spécial (bouteilles et verres de bière un peu partout, quelques types marchent en penchant... ils sont bizarres ses basques mais rigolos...).

L'inscription est faite, Le Pech est là, Marcel organise cette course, les montagnes sont bien là devant nous et il va falloir monter tout là haut... On passe le short, le tee shirt du club d'Auterive, le dossard est posé et nous voilà parti pour s'échauffer 20 minutes avant le départ : les jambes ne sont pas trop là mais il est tôt et on verra bien sur la course. Céline tente quelques foulées pour participer à la course mais préfère s'incliner, et se faire plaisir en faisant une randonnée et en nous voyant... Le temps est plutôt ensoleillé mais frais de bon matin (manchettes mises).

9 heures : on est sur la ligne de départ, je me place à droite et en première ligne pour anticiper le virage à droite et la grande descente (300m après le départ). Claude et Pech sont plutôt à gauche et entre nous, il n'y a que des espagnols (c'est énorme)... le départ est retardé à 9h15 mais on reste 10 minutes sur place...

9h15 : la musique de Top Gun retentit mais la course ne va pas se passer si vite... le départ est donné par le coup de "je ne sais pas quoi... mais ça fait du bruit et ça retape 3 secondes après"... un départ à fond et on arrive à fond en haut de la descente, Claude est juste devant moi avec Pech... je descend sur ce chemin pavé en faisant attention à la chute mais les cailloux ne sont pas posés réguliers... puis passage entre les maisons, le long d'un ruisseau et une première montée sur la route, je suis dans les chaussures de Claude, le Pech est déjà loin devant... Claude me dit qu'il ne sait pas assez échauffé et pour moi, il me semble que les jambes répondent bien mais un classement dans le top 15 n'est pas envisageable, devant ça va super vite... On quitte la route et à partir de là, c'est la galère qui commence : des murs s'enchaînent, avec des passages presque plats... Claude me repasse et je perds beaucoup de terrain sur tout le monde... je n'arrive pas à courir dans les petites montées alors que les autres courent, et même sur les passages où il faut relancer, c'est dur de courir...

Enfin j'arrive au km5, un passage descendant permet de me relancer et revenir sur quelques concurrents. Le moral est toujours là mais les jambes sont dures : je m'alimente correctement et je bois... mais la fatigue quand même bien présente (à cause de l'accumulation des courses de ces derniers mois Font romeu, Gruissan, Piste des Seigneurs, Fontfroide). On passe la voie ferrée, j'aperçois Claude dans la montée suivante (au moins 3 minutes d'avance) qui semble être le dernier gros et long mur avant le sommet de la première des 2 difficultés du jour.

La montée est dure, j'avance au ralenti, les concurrents me doublent et me déposent... le final est caillouteux et les 2 premières femmes me doublent. Je résiste et j'essaye de rester dans le groupe jusqu'au sommet.

Enfin le sommet, pas le temps de contempler le paysage et le groupe est déjà dans la descente... je sens qu'il me faut rester avec eux et absolument récupérer rapidement car la montée suivante va être aussi dure que celle que je viens de passer... le moral est bien lorsque je sens que les jambes reviennent, je repasse tout le groupe (et surtout les féminines... donc je suis première féminine) et les kilomètres s'avalent bien.

Km10 (58 minutes de course) : un espagnol me passe et je m'accroche à lui jusqu'au ravitaillement de mi-parcours. Il ne stoppe pas son effort mais pour moi, il est indispensable de boire un petit coca et deux abricots feront l'affaire. Maintenant il reste 2 kilomètres de faux plat le long d'un ruisseau et l'objectif est de bien gérer mon effort. On est 3, je mène le groupe et l'allure est bonne et je sens que les jambes sont là (quelle surprise !!!) ... pour le classement général, je sais que c'est mort et maintenant l'objectif est de bien avaler cette nouvelle et longue montée pour terminer en moins de 2h30 (soit 10km/h)... Le chemin plat est barré et il faut tourner sur la gauche et là : c'est le début de la galère... ça monte dur, et mon rythme est très lent, pas de force, les jambes ne réagissent plus... bref c'est la grosse fatigue !!!! des groupes me passent et je ne peux pas réagir pour les suivre... je marche beaucoup et bien sûr trop ... car les groupes me doublent et puis disparaissent devant moi. Les premières femmes me redoublent et là, impossible de garder leur rythme... là, c'est la solitude (les forces en sont plus là, et le moral non plus...j'avoue) toutefois, tant que je monte, même à un petit rythme, je me rapproche de l'arrivée...

Je vois plus haut un ravitaillement et donc je baisse la tête et je m'accroche à un type qui me double et l'objectif est de rester avec lui jusqu'au ravitaillement (même si je puisse énormement dans les réserves). Enfin je vois la tente à 10 mètres... j'ai réussi. Je prends un verre d'eau, un coca, une banane, et deux abricots et une personne de l'organisation m'encourage pour continuer (je ne dois pas avoir une bonne tête car je souffre énormement) et il me dit plus que 200 mètres avant le sommet. ENFIN !!!

Donc je repars et j'arrive au sommet avec un groupe. Pour les montées c'est presque terminées, et la descente commence dans les cailloux glissants et en dévers, bref je ne suis pas à l'aise et le groupe trace devant moi... Je repasse la voie ferrée et j'aperçois Céline, ça fait du bien c'est sûr !!!
Il doit bien rester 6-7 kilomètres encore... ça va être dur et il faut gérer la longue descente qui se fait sur un sentier sans trop de difficulté...

Céline m'encourage une dernière fois et j'aperçois du coin de l'oeil le petit train de la Rhune -- il est trop beau !!! plus de 5 kilomètres, et je sais qu'il faut tout donné pour ne pas terminer dans les profondeurs du classement. Je reviens sur 2 ou 3 types, ça faisait longtemps que je n'avais pas doublé quelqu'un !!!!

A 2 kilomètres de l'arrivée, je suis un concurrent et je redoute la montée finale dans le village de Sare... effectivement, c'est dur de monter après les 6 kilomètres de descente bien avalés... je marche et là 3 types me passent, pendant que j'en double 1 qui est vraiment à la peine. Les encouragements des spectateurs me font courir les derniers mètres de cette difficulté et puis je bascule sur les 300 derniers mètres descendant vers l'arrivée.

Résulat : 102ème en 2h34'58"

C'est une belle course super bien organisée mais c'est super dur !! les espagnols et les basques sont trop forts... Pech termine 23ème et Claude 43ème en 2h20'...

Pour moi, c'est une réelle déception. Entre la fatigue et le manque d'entraînement en montagne, j'ai complètement loupé cette course... Maintenant c'est du repos et le calendrier va subir quelques changements... Le début de saison était vraiment trop beau et il fallait un résultat moyen pour redescendre sur terre !!!!

Photos à venir sur http://bensen31.blogspot.com/

jeudi 26 mars 2009

COURSES A VENIR

29/03 - Sara Korrika au Pays Basque (25kms avec 1.500m de D+)

05/04 - 10 kilomètres de Montgiscard (en entraînement)

12/04 - Trail des Citadelles à Lavelanet (73kms)

26/04 - 15kms du Trailhounet d'Auragne

01/05 - Foulées Vertes de Mazères (10kms)



Puis le Relais de la Lèze à Lagardelle le 17/05, et l'Euskal Trail les 21 et 22 mai 09...



En préparation pour l'Ultra Raid des Pyrénées fin août 09....

lundi 9 mars 2009

TRAIL DE FONTFROIDE

Trail de Fontfroide, première épreuve du challenge des trails du Sud Ouest : 24 kilomètres, 850m de dénivelé, et parcours exigeant à cause du vent (fréquent).

Je décide de m'inscrire à cette course en début de semaine, même si mes jambes ne sont pas complètement reposées de la terrible course des Seigneurs (Rodez Millau - 72km). Lorsque l'organisateur m'envoie un mail pour me dire que mon inscription est possible le matin de l'épreuve, je contacte mon frère habitant à proximité du départ pour "enfin" se voir et faire cette course que j'avais couru en 2006 (mauvais souvenir car beaucoup de vent, grosse douleur au genou et une place de 71ème à l'arrivée).

La course va être rude car je sens que mes jambes ne réagissent aux accélérations lors de la séance de fractionné au stade avec le club... mais on verra bien.

Samedi, j'arrive chez mon frère et une petite séance de 5 kilomètres dans la garrigue, en dilettante est prévue (une bonne surprise pour moi car mon grand frère s'est mit doucement à la course à pied et c'est plus agréable de courir à 2).

Repas familial et une bonne nuit.

Dimanche matin, réveil à 7h15... préparation en douceur pour ne pas réveiller la famille... un petit déjeuner et c'est parti en direction du domaine de la Joncquière à Narbonne. Arrivée sur place, je m'inscris et on me donne le dossard et c'est tout (surpris car pour 12 euros, je pensais avoir autre chose). Beaucoup de monde est présent... Je m'échauffe 10 minutes sous un soleil merveilleux mais un vent très décoiffant... j'hésite sur mon habillement, mais short-tee shirt sera bien avec option des manchettes...

10 minutes avant le départ, j'aperçois 2 types en vert fluo (la bande de saverdun courir sympa)... je cours un peu avant eux et puis direction le départ... du monde, je ne connais personne... sauf Nathalie, Sébastien, Vincent... bref du beau monde est au rendez vous !!!

Les consignes de la course sont données et le speaker fait 5.4.3.2.1 et c'est parti !! tout le monde est surpris mais ça part !!! Je suis en première ligne au départ et je me retrouve dans le top 10 dans la première descente où ça va très vite... mais au bout de 300 mètres, la première montée se présente et là, je passe au côté de Vincent qui gère son effort mais le groupe de 4 est déjà parti... je suis 5, et je fais l'effort pour rentrer sur les premiers dans la montée (le premier est déjà parti seul, Sébastien est dans le groupe et normalement suite au résultat de Gruissan, je devrais être à sa hauteur)... mais j'ai peut être fait une erreur trop tôt...
Je reviens sur un concurrent mais 3 coureurs sont déjà partis et ça va trop vite pour moi. La montée est longue et je reste à l'abri du 4ème mais je souffle énormément (trop), les jambes ne sont pas si bonnes, et les supporters ne sont pas là... mais je résiste pour bien figurer sur cette course. Dans la montée, un coureur nous passe et nous dépose et plus loin, c'est le coureur qui était avec moi, qui me distance et je me retrouve seul face au vent et beaucoup trop épuisé (4 kilomètres sont faits, plus que 20 bornes). Je me retourne, je vois Vincent à distance et derrière c'est déjà loin.

La descente me fait du bien et mon souffle redevient normal… les kilomètres défilent et nous arrivons au 7ème kilomètre et le fameux passage dans le lit du ruisseau asséché (endroit où je m'étais fait mal en 2006). Vincent revient trop vite, il me passe et au bout de 30 secondes, je ne le vois plus… il est vrai que je prend un coup au moral mais je me reprends et j'essaye d'escalader à mon rythme, une place dans les 10 sera la bienvenue aussi…

Ce passage est terminé et j'arrive sur la crête, j'aperçois Vincent très loin et faire l'effort pour revenir serait une grosse erreur, derrière un groupe revient…
Je monte, je descends, les passages à plat sont rares et une longue descente est en vue avec l'abbaye de Fontfroide au bout… Mon frère et Talia sont là pour m'encourager et ça fait du bien… 7ème et 13 kilomètres sont faits et il en reste moins.
La montée de la Croix de Fontfroide arrive… je gère le début, je me ravitaille et je continue à monter sur mon rythme, devant ils sont trop loin. Je croise Sébastien et l'ariégeois qui redescendent de la Croix, mais l'objectif pour moi est de gérer cette place et d'y rester. La montée est dure mais ça monte bien et pas longtemps… je passe à la Croix et je redescends. Je croise un groupe de 6-7 coureurs qui montent en courant alors que moi, j'étais passé sur ce passage en marchant.
Je descends, je serpente dans les vignes, et j'arrive dans le lit d'un ruisseau et là, un mur se présente (pour moi les difficultés étaient terminées). Je marche et Vincent est tout en haut, je ne m'affole pas et je sais que tout le monde a mal aux jambes donc je monte sans trop en faire car ils restent encore 7 kilomètres après….

En haut j'ai gardé ma place, un gel cassis est prit… Et je déroule, je me cale à une bonne allure et j'avale les mètres de piste roulante… Je pense que c'est la dernière montée qui se présente (pas longue) mais les jambes ne sont plus au rendez vous et là, un coureur revient à ma hauteur et son visage semble aussi tiré que le mien… donc ça va se jouer au mental (et le mien est fort car les supporters présents sur le site, et les supporters restés à la maison sont derrière moi)…
On monte ensemble et en me retournant j'aperçois un groupe de 3 qui revient trop vite… En haut un type nous dit : "plus de 2 kilomètres, une descente dangereuse, devant c'est parti, et aidez vous pour que le groupe ne revienne pas"… je suis remonté car j'aperçois au loin les voitures garées à l'arrivée… et je prends les devants sur un passage en devers le long d'un bois, il me suit et il semble moins alaise… La descente approche et je vois le trajet final qui serpente entre les vignes… une petite accélération entre les buissons pour attaquer la descente devant lui et puis tout donné sur le plat… et ça paye. Car un virage à 90° est passé pour moi, je me retourne et j'ai pris une trentaine de mètres d'avance et le groupe est 100 mètres derrière… devant c'est trop loin et je garde une bonne allure jusqu' à l'arrivée où Talia et Gilles sont à nouveau présents…

Résultat : 7ème en 1h52'16"
Et les cadeaux "finisher" sont excellents : un polaire sans manche, une bouteille de vin et un sac comprenant un sandwich pâté, un coca, une pomme et un biscuit… franchement trop bien !!!

Je suis content d'avoir couru cette course mais j'en ai bavé énormément !!!
Maintenant c'est du repos. Je discute avec Vincent qui a terminé 5ème, Sébastien 3ème… pendant que le vent fait un ravage sur le ravitaillement…
Je vais à la voiture me changer, et j'aperçois Nathalie qui en termine en 2ème place, puis je rejoins les collègues de Saverdun qui en terminent en 2h16'

Retour chez mon frère : repas saucisse frites et un bon moment de rigolade malgré la fatigue…


lundi 23 février 2009

LA PISTE DES SEIGNEURS 2009

La Piste des Seigneurs - Trail nocturne de 72 kilomètres reliant Rodez à Millau avec 2.300m de dénivelé positif - le 21 Février 2009.

Résultat : 11ème en 7h11'23"
850 partants et 567 arrivants...

Je suis super content de ma course pour 2 choses :
- je suis resté dans les premiers de la course pendant près de 70 kilomètres... et surtout, j'ai couru près de 50 kilomètres en compagnie de Claude Escots (5ème) et Michel Tremouille (9ème)... alors que je n'avais jamais pensé que j'y arriverai un jour en compétition.
- et je termine à une excellente onzieme place sur un trail long et où le niveau était bien relevé...

Maintenant c'est du repos, car je suis cassé... rendez vous aux Citadelles en avril 09...