lundi 27 juillet 2009

MARATHON DU BAZTANDARRAK

Ce Marathon est super bien organisé !!! c'est vraiment une course à faire mais attention au dénivelé...

Le samedi 25 Juillet 09, départ 7h pour 42 kilomètres avec 3.000m de dénivelé...

Voici les différents temps de passage :
BIDARRAY – 7H – 147M
ARTZAMENDI – 8KM – 1H – 928M
RAVITALLEMENT – 16.2KM – 1H54 – 176M
IRUBELA – 18.7KM – 2H51 – 835M
GORRAMENDI – 24.3KM – 4H – 1073M
PIC IPARLA – 34.5KM – 5H22 - 1044M
BIDARRAY – 42KM – 6H6 – 142M


Je m'échauffe quelques minutes avec Claude et Jean Christophe. Puis les 200 coureurs se placent derrière la ligne, le départ est donné sur la rue principale après le coup de canon... ça part vite et le premier kilo est une descente sur la route... je ne sais pas s'il faut se retenir ou dévaler... bref je suis avec Claude et je fais comme lui, tranquille on a le temps !!!

On arrive au pont et là la montée vers Artzamendi commence... 7 kms de montée à travers les bois en premier et puis à découvert sur des chemins d'isard (comme d'habitude, le pays basque c'est terrible lorsqu'il faut monter)... je ne suis pas bien, je transpire énormement, je n'arrive pas à boire au camelback... et un petit vomito arrive au km4... je suis en 20ème position et Claudio est déjà bien loin. Pas de panique à bord, ce n'est pas une course faite pour moi mais c'est surtout un super entraînement pour le Grand Raid des Pyrénées dans un mois. Je monte avec 2 concurrents et je ne regarde que leurs pieds car la montée est très rude. Enfin nous arrivons sur un replat et mes compagnons se mettent à courir et moi, je suis incapable de courir. Ma vitesse de départ a été excellente mais la fatigue et/ou une salo...erie vont me faire passer une sale journée. Bref, j'arrive au premier sommet (la boule que l'on voyait depuis la ligne de départ) sur les 3 pics de la journée en une heure et 8 kilomètres au compteur.

Maintenant place à la descente et ce fut un grand moment de solitude. Je trottine mais les crampes du début reviennent et j'ai énormement de mal à sauter les cailloux... un wagon de coureurs me double et là, j'essaye de m'accrocher... la descente, c'est pas mon truc... les chemins ne sont pas larges et les petits cailloux roulent sous mes pieds... bref je suis mauvais, et très fatigué... Je sais que Céline est en bas de descente et qu'elle me passera les batons et dont ça devrait aller beaucoup mieux... je n'arrive pas à suivre le groupe et je me retrouve seul... je regarde bien le balisage afin de ne pas me perdre et tout se passe bien jusqu'au ravitaillement...
RAVITALLEMENT – 16.2KM – 1H54 – 176M... Bref j'ai mis 54 minutes pour faire 8 kilomètres de descente avec 800m de dénivelé négatif... c'est horrible !!!

Le moral est bon, les jambes ne sont pas là mais depuis longtemps je sais que la course à pied et surtout l'ultra c'est la tête qui doit être forte. Les encouragements de Céline me font du bien, mais je vois à sa tête que ma forme n'est pas olympique. Maintenant place à Irubela, la terrible montée du Pays Basque. Pour la résumer, c'est une montée pour palier 200m de dénivelé dans les cailloux, sur des chemins étroits où je n'arrive pas à planter mes bâtons et c'est dur surtout quand des wagons de coureurs passent sans pouvoir accrocher le train, les crampes reviennent de plus en plus souvent... c'est terrible. J'entends des coureurs dire que l'année passée ils avaient mit plus d'une heure pour faire 3 kilomètres... comment ?????? Après 5 minutes de montée, je croise Jean Christophe qui venait de jeter l'éponge et qui me propose ses gels pour m'alimenter mais c'est bon j'ai tout ce qu'il faut (grâce à Claudio au départ de la course)...
La montée est rude mais il faut s'accrocher... la place ne compte plus pour moi mais c'est surtout finir la course dans un temps honorable (il est vrai que mon début de saison a été extraordinaire avec de belles places sur les grandes courses et depuis l'Euskal, c'est beaucoup moins bien... les supporters me voyent sur le déclin mais les encouragements de Céline, de la famille et l'arrivée du petit pour novembre me remotivent pour les courses de fin de saison)...
Enfin j'arrive au sommet en compagnie de Ben64, et j'entends Céline qui avait tout fait pour venir me voir en Espagne... elle est montée avec un type à travers des chemins défoncés, quel courage !!!

GORRAMENDI – 24.3KM – 4H – 1073M ... je sens que les jambes reviennent, le moral est fort (je n'ai jamais eu envie d'abandonner même si ce fut très dur), les organisateurs ont prévu des bombes de froid et le passage sur mes jambes me reboste. Alors que je repars du ravitaillement après avoir rempli le camelbag, je vois la première femme arrivée... il est impossible que je termine derrière elle. La descente est roulante et je m'accroche à un type, son rythme est excellent et on commence à doubler des coureurs extrêmement fatigués... la moitié du marathon est déjà passé et il ne reste plus qu'un sommet à faire (Iparla)...

Maintenant le terrain m'est plus favorable... des chemins dans la forêt avec des parties légèrement descentes et c'est super roulant. Je me cale sur un bon rythme et les crampes passent petit à petit. J'arrive sur un ravitaillement et là, je vois une dizaine de coureurs arrêtés... je me ravitaille (coca, abricot, eau) et les organisateurs me passent la bombe encore une fois, merci aux organisateurs. Ben64 est là et il est étonné de me voir... je repars tranquillement et je vois 3 coureurs devant moi... les montées se font en marchant et le reste en courant. Sur un passage découvert, je discute avec un type qui m'avait vu à l'Euskal (je rigolais plus que là) et je lui demande si la montagne que l'on avait en face, était la montagne à gravir et là il me réponds avec joie : "NON... il reste juste les petites montées d'Iparla"... je suis surtout content de savoir que les terribles montées sont terminées et qu'il faut maintenant bien s'alimenter pour ne pas en baver à la fin.

Dernier ravitaillement avant la montée d'Iparla -- j'aperçois les coureurs qui montent mais je constate que ce n'est pas une montée très rude... je me cale à un petit rythme de marche, je pousse bien sur mes bâtons, le terrain est bon... et la montée se passe bien puisque je reviens sur des concurrents et que je les dépasse....
Sommet d'Iparla : 34.5KM – 5H22 - 1044M

Le sommet est vraiment le bienvenue car les jambes sont un peu fatiguées... place à 8 kilomètres de descente sur Bidarray sur des chemins assez roulants et surtout une pente moyenne de près de 10%... je double des coucurrents et le moral est excellent et en regardant mon chrono, je constate que la barre des 6 heures est faisable (même si après réflexion, il fallait que je fasse la descente à 13km/h dans les chemins parfois très caillouteux, et raides)... Toutefois, dans ce moment d'euphorie et en voulant revenir absolument sur 2 coureurs un peu trop vite, j'ai oublié de boire et de manger... une baisse de régime est arrivée mais j'ai quand même bien gazé dans la descente. J'aperçois un concurrent quelques mètres devant moi et Bidarray plus bas... là, j'ai tout donné (derrière moi, je ne vois personne)... donc maintenant on lâche tout et puis on verra... il faut faire la meilleure place possible pour le challenge des Trails des Pyrénées.

Résultat : 50ème en 6h06'... et même Céline est surprise de me voir arriver si tôt... YES !!!
bon dommage pour la photo finish, mais bon merci pour tes encouragements.

Super content qu'en avoir terminé...

Après 30 minutes de repos, ce fut la bonne douche qui fut un bien terrible..
puis une bonne bière basque... un régal
et après ça, nous avons mangé avec Claudio, Nathalie et son frère pour un repas terrible (tomate, melon, pâté, chorizo, gateau basque, fromage, brugnon...sans oublier l'entrecôte frite excellente -- même si j'étais fatigué et que j'en ai chi..., je reviendrai pour l'entrecôté... trop bonne)
et enfin pour conclure la journée, 30 minutes de massage le paradis

Un grand bonjour à Thierry et Nathalie, avec qui ont a bien rigolé après la course...
Et la famille ESCOTS pour leur sympathie et leur hébergement... et la journée sur la plage à Anglet le lendemain...
la reprise du boulot fut dur le lundi

A la prochaine -- Grand Raid des Pyrénées

3 commentaires:

  1. Les crampes pour toi, tendinite pour moi, ça s'est bien passé dis-moi le marathon de montagne??
    Sympathique récit en tout cas. Ready pour le GRP?

    @+
    Ben64

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  2. très bon résumé, cette journée restera gravée toute ma vie dans ma mémoire. Un régal !

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