Parcours de 25 kilomètres avec 1.500m de dénivelé positif
Départ : Sare (64)
Nous profitons de cette course pour aller voir notre ami Claude Escots et sa famille à Irissarry (Pays Basque). Arrivée samedi vers 13 heures après 3 heures de route, nous mangeons et Claude nous montre les travaux faits au gîte et à la maison -- hé oui, ça avance bien et c'est trop beau !!! Puis nous rendons visite à notre hôtel des Alduldes, lieu de repos entre les 2 jours de l'Euskal Trail les 22 et 23 mai 2009. Puis retour à Irissarry.
Le soir, Irissarry handball joue un match important pour la montée en Nationale 2 et ils gagnent et on s'est régalé de voir un match de handball animé... puis retour maison.
Attention c'est la nuit du changement d'heure, par conséquent Céline me conseille de mettre mon téléphone à la nouvelle heure et je mets donc le réveil à 6h15. Le matin, le réveil sonne, je me lève, je me prépare et au moment d'aller déjeuner (Claude n'était pas levé) mais Céline me dit qu'il n'est 5h45... quel déception, on repart au lit pour 30 minutes...
Enfin on se relève à l'heure prévue... on déjeune et on part vers Sare avec 2 copains de Claude.
On arrive à 8 heures sur place, le coin est joli mais spécial (bouteilles et verres de bière un peu partout, quelques types marchent en penchant... ils sont bizarres ses basques mais rigolos...).
L'inscription est faite, Le Pech est là, Marcel organise cette course, les montagnes sont bien là devant nous et il va falloir monter tout là haut... On passe le short, le tee shirt du club d'Auterive, le dossard est posé et nous voilà parti pour s'échauffer 20 minutes avant le départ : les jambes ne sont pas trop là mais il est tôt et on verra bien sur la course. Céline tente quelques foulées pour participer à la course mais préfère s'incliner, et se faire plaisir en faisant une randonnée et en nous voyant... Le temps est plutôt ensoleillé mais frais de bon matin (manchettes mises).
9 heures : on est sur la ligne de départ, je me place à droite et en première ligne pour anticiper le virage à droite et la grande descente (300m après le départ). Claude et Pech sont plutôt à gauche et entre nous, il n'y a que des espagnols (c'est e)... le départ est retardé à 9h15 mais on reste 10 minutes sur place...
9h15 : la musique de Top Gun retentit mais la course ne va pas se passer si vite... le départ est donné par le coup de "je ne sais pas quoi... mais ça fait du bruit et ça retape 3 secondes après"... un départ à fond et on arrive à fond en haut de la descente, Claude est juste devant moi avec Pech... je descend sur ce chemin pavé en faisant attention à la chute mais les cailloux ne sont pas posés réguliers... puis passage entre les maisons, le long d'un ruisseau et une première montée sur la route, je suis dans les chaussures de Claude, le Pech est déjà loin devant... Claude me dit qu'il ne sait pas assez échauffé et pour moi, il me semble que les jambes répondent bien mais un classement dans le top 15 n'est pas envisageable, devant ça va super vite... On quitte la route et à partir de là, c'est la galère qui commence : des murs s'enchaînent, avec des passages presque plats... Claude me repasse et je perds beaucoup de terrain sur tout le monde... je n'arrive pas à courir dans les petites montées alors que les autres courent, et même sur les passages où il faut relancer, c'est dur de courir...
Enfin j'arrive au km5, un passage descendant permet de me relancer et revenir sur quelques concurrents. Le moral est toujours là mais les jambes sont dures : je m'alimente correctement et je bois... mais la fatigue quand même bien présente (à cause de l'accumulation des courses de ces derniers mois Font romeu, Gruissan, Piste des Seigneurs, Fontfroide). On passe la voie ferrée, j'aperçois Claude dans la montée suivante (au moins 3 minutes d'avance) qui semble être le dernier gros et long mur avant le sommet de la première des 2 difficultés du jour.
La montée est dure, j'avance au ralenti, les concurrents me doublent et me déposent... le final est caillouteux et les 2 premières femmes me doublent. Je résiste et j'essaye de rester dans le groupe jusqu'au sommet.
Enfin le sommet, pas le temps de contempler le paysage et le groupe est déjà dans la descente... je sens qu'il me faut rester avec eux et absolument récupérer rapidement car la montée suivante va être aussi dure que celle que je viens de passer... le moral est bien lorsque je sens que les jambes reviennent, je repasse tout le groupe (et surtout les féminines... donc je suis première féminine) et les kilomètres s'avalent bien.
Km10 (58 minutes de course) : un espagnol me passe et je m'accroche à lui jusqu'au ravitaillement de mi-parcours. Il ne stoppe pas son effort mais pour moi, il est indispensable de boire un petit coca et deux abricots feront l'affaire. Maintenant il reste 2 kilomètres de faux plat le long d'un ruisseau et l'objectif est de bien gérer mon effort. On est 3, je mène le groupe et l'allure est bonne et je sens que les jambes sont là (quelle surprise !!!) ... pour le classement général, je sais que c'est mort et maintenant l'objectif est de bien avaler cette nouvelle et longue montée pour terminer en moins de 2h30 (soit 10km/h)... Le chemin plat est barré et il faut tourner sur la gauche et là : c'est le début de la galère... ça monte dur, et mon rythme est très lent, pas de force, les jambes ne réagissent plus... bref c'est la grosse fatigue !!!! des groupes me passent et je ne peux pas réagir pour les suivre... je marche beaucoup et bien sûr trop ... car les groupes me doublent et puis disparaissent devant moi. Les premières femmes me redoublent et là, impossible de garder leur rythme... là, c'est la solitude (les forces en sont plus là, et le moral non plus...j'avoue) toutefois, tant que je monte, même à un petit rythme, je me rapproche de l'arrivée...
Je vois plus haut un ravitaillement et donc je baisse la tête et je m'accroche à un type qui me double et l'objectif est de rester avec lui jusqu'au ravitaillement (même si je puisse ement dans les réserves). Enfin je vois la tente à 10 mètres... j'ai réussi. Je prends un verre d'eau, un coca, une banane, et deux abricots et une personne de l'organisation m'encourage pour continuer (je ne dois pas avoir une bonne tête car je souffre ement) et il me dit plus que 200 mètres avant le sommet. ENFIN !!!
Donc je repars et j'arrive au sommet avec un groupe. Pour les montées c'est presque terminées, et la descente commence dans les cailloux glissants et en dévers, bref je ne suis pas à l'aise et le groupe trace devant moi... Je repasse la voie ferrée et j'aperçois Céline, ça fait du bien c'est sûr !!!
Il doit bien rester 6-7 kilomètres encore... ça va être dur et il faut gérer la longue descente qui se fait sur un sentier sans trop de difficulté...
Céline m'encourage une dernière fois et j'aperçois du coin de l'oeil le petit train de la Rhune -- il est trop beau !!! plus de 5 kilomètres, et je sais qu'il faut tout donné pour ne pas terminer dans les profondeurs du classement. Je reviens sur 2 ou 3 types, ça faisait longtemps que je n'avais pas doublé quelqu'un !!!!
A 2 kilomètres de l'arrivée, je suis un concurrent et je redoute la montée finale dans le village de Sare... effectivement, c'est dur de monter après les 6 kilomètres de descente bien avalés... je marche et là 3 types me passent, pendant que j'en double 1 qui est vraiment à la peine. Les encouragements des spectateurs me font courir les derniers mètres de cette difficulté et puis je bascule sur les 300 derniers mètres descendant vers l'arrivée.
Résulat : 102ème en 2h34'58"
C'est une belle course super bien organisée mais c'est super dur !! les espagnols et les basques sont trop forts... Pech termine 23ème et Claude 43ème en 2h20'...
Pour moi, c'est une réelle déception. Entre la fatigue et le manque d'entraînement en montagne, j'ai complètement loupé cette course... Maintenant c'est du repos et le calendrier va subir quelques changements... Le début de saison était vraiment trop beau et il fallait un résultat moyen pour redescendre sur terre !!!!
Photos à venir sur http://bensen31.blogspot.com/
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