Le 15 février 2009 se déroulait le Trail Phoebus de Gruissan (11). Après avoir participé à 3 reprises au 48 kilomètres et de belles places (21ème, 20ème et 14ème en 4h21'), je décide de changer de distance en 2009. Inscription sur le 23 kilomètres.
Après avoir terminé 20ème au 51 kilomètres du Trail Blanch de Font Romeu (66) en plus de 8 heures, je pense que les 23 kilomètres me suffiront amplement.
Samedi : lors de mon arrivée sur le site, j'aperçois Sylvain, le Narbonnais avec qui j'avais couru en Martinique et la Réunion, les Saverdunois (le trio de choc), l'homme des Citadelles Michel Arnaud... un tee shirt bordeaux nous est offert lors de cette édition... Le soir, petit repas chez Campanile : Buffet Hors d'Oeuvre, Pièce du boucher avec des pâtes, et un petit café... Une bonne nuit du côté de Narbonne.
Dimanche : lever à 6h30. Départ à 7h de l'hôtel et arrivée sur le site du départ "Casino Gruissan" vers 7h15 soit trente minutes avant le départ. Je vais m'échauffer pendant 10 minutes avec de multiples épaisseurs car ça caille...
7h30 -- je passe le short et les manchettes et j'aperçois quelques athlètes auterivains : Tonio, Carole, Thierry... on court quelques foulées ensemble puis je vais rapidement sur la ligne de départ... je suis en première ligne et la pression monte : Céline et les beaux parents sont là pour m'encourager, j'ai l'impression que les cracks ne sont pas sur cette distance... peut être une place dans les dix premiers (enfin !!! car j'ai accumulé beaucoup de places dans les vingt premiers en 2008)...
7h45 - le départ est donné, ça pousse et je m'active pour passer dans les premiers le premier virage serré (je suis en 5ème position) et pas trop loin de Sébastien Sarda (Running) qui me semble être le favori. Les encouragements me motivent encore plus... car j'ai trop envie de faire un résultat.
Ca part vite (comme je me doutais) mais pour moi, aussi vite que l'an passé sur le 48 kilomètres. J'aperçois Géry qui filme la passage des coureurs. Je reste dans le premier groupe et le passage au premier kilomètre est fait en 3'40". Le rythme est bon, les jambes sont au rendez vous et la connaissance du parcours permet de mieux me gérer... On passe le tunnel et je suis en 4 ou 5ème position mais le groupe semble comporter une dizaine de personnes donc ça pousse... je reste vigilant aux différentes accélérations mais mon allure reste constante et je reste en dedans. Je regarde les coureurs qui sont de l'autre côté de la route. Km 2.5 : on rejoint la route après être passé dans les vignes et je suis toujours 5ème mais décroché du premier groupe de 3 coureurs. Alors que j'aperçois la première difficulté du parcours sur la gauche (la grosse montée du réservoir), je pense qu'il vaut mieux l'attaquer dans le premier groupe afin de ne pas être laché tout de suite car avec ce vent qui souffle, il vaut mieux se mettre à l'abri. On arrive au croissement pour tourner à gauche, du coin de l'oeil je vois ma voiture donc Céline n'est pas loin (hé oui elle est dans la montée) et mon accélération m'a permis de rentrer sur le groupe des 3 et derrière c'est un peu distancé. Cette fois ci, on y est au pied... je suis 3ème et les deux premiers galèrent dans les petits cailloux. Je prends mes responsabilités et je passe en tête en forcant juste ce qu'il faut... les jambes réagissent super, le moral est excellent, Céline est là et enfin je suis en tête d'une course. je monte, je monte, et les souffles derrière moi sont forts mais de moins en moins près... excellent. J'aperçois le réservoir sur la droite, la montée se termine avec un pourcentage moins fort et personne est devant moi... Je souffle un bon coup car j'ai tout de même forcé et je me retourne : tout le monde a exposé et sans mentir en haut j'ai 15 mètres d'avance sur le second... derrière c'est une bonne descende roulante et je reste sur un bon rythme mais sans m'épuisser car la montée a laissé des traces et une vingtaine de kilomètres sont encore à faire. Un type en noir et Sébastien sont rentrés. Je les laisse passer et je prends leur rythme, derrière un autre groupe s'est formé mais le trou est fait. On serpente sur les chemins caillouteux entre les vignes, les arbres et les gros rocs... le relief est très varié et il me tarde d'arriver au parking pour voir Céline et lui donné mes manchettes et mes gants qui commencent à me peser. Je ne suis plus si bien qu'au début et dans les petites montées, ils ne me laissent plus passer devant. Sur le plat, ce sont des rouleurs et donc ça envoie... Toutefois, le type en noir qui mené un rythme d'enfer, ralenti et nous dit : "Passez devant car j'ai des difficultés à voir les balises..." et la meilleure solution serait de le lacher... Enfin j'entends la voix de Céline et 6 kilomètres sont faits... Sébastien est devant car il avait accéléré juste avant et je suis le seul à le suivre. Au parking, je suis le rythme du premier et je sais qu'après il y a une longue montée à faible pourcentage donc je gère. Je me retourne et j'aperçois deux coureurs (je ne pensait pas que quelqu'un puisse revenir à ce rythme)... Mes idées de podium (tant demandé par Géry, le coach filmeur) étaient moins sûr car nous étions 4 en tête de la course... La longue montée est géré par les 3 coureurs, moi je reste derrière et les jambes tirent déjà...
On est en haut, on descend à 3 (le type en noir n'est plus là) et le podium revient dans ma tête. Alors que je m'alimentais dans une petite montée, un coureur en orange (Fabrice Boutes) prend les commandes et accélère... je réagis avec Sébastien et sur la crête, nous sommes à nouveau 3... mais le parcours ne va pas en ma faveur car nous arrivons à la descente très raide dans les petits cailloux pour plonger dans le ruisseau (en cet endroit, où Franck s'était fait mal en 2008)... Fabrice s'échappe, Sébastien est derrière... puis c'est le passage dans le ruisseau asséché, on aperçois Fabrice de temps en temps mais il a fait le trou. Il me reste plus qu'une montée avant de basculer sur le ravitaillement... donc j'accélère et Sébastien ne suit pas... je me rapproche de Fabrice et alors que je n'étais qu'à une vingtaine de mètres, c'est la descente de la corde... hé là, je perds encore du terrain sur le premier... Céline est encore là pour m'encourager et ça fait du bien... Dans les vignes, j'aperçois le premier qui a fait un écart important et je pense que la première place est définitivement scellée. Derrière Sébastien est toujours là mais il faut que j'arrive au ravito en seconde place et ceci sera fait... je bois un coup d'eau et je repars sans me faire doubler, je le laisse revenir car la reconnaissance de la veille m'a permit de voir qu'après le ravito du km12, il y avait 2 kilomètres de plat autour du lac avec un petit vent de face.... Donc je laisse passer Sébastien et en prenant un gel, je le suis confortablement. Le premier est en vue mais il a au moins 300 mètres d'avance, par contre derrière personne. Mes envies de podium me motivent encore plus et je réfléchis à la tactique de course : je me laisse amener jusqu'à la dernière montée et puis on enverra, ou alors j'attaque à la prochaine montée et je finis seul. Sébastien faiblit au pied de la montée sur la route, et donc je décide de partir seul... je gère mes efforts, et j'ai toujours le premier en ligne de mire... alors que faire ?? soit je fais tout pour revenir et je me m'explose, soit je garde ma seconde place... rien de tout ça !! je continue sur mon rythme qui me semble excellent, et un passage bizarre arrive : j'aperçois devant le premier qui se retourne plusieurs fois et je vois que pour ma part, je ne suis plus sur le parcours car une balise est située à 20 mètres à gauche. Je tourne vers la balise et j'appelle le premier sportivement. J'arrive au ravito donc en tête et Fabrice n'est pas loin. Un long faux plat est en vue et je m'abrite du vent grâce aux petits arbres. Fabrice revient sur moi et il semble frais mais énervé de cette erreur. On fait 1 kilomètre ensemble et puis au fil d'une montée, il accélère... je ne peux pas suivre. Derrière Sébastien est toujours là, mais toujours à 200 mètres derrière. Par contre, au loin personne !!! La dernière montée est dure et le mal aux jambes est fort mais ma deuxième place me donne des ailes pour finir en beauté... le tour de Gruissan est long et je m'arrache pour grignoter des secondes au premier et je pense (maintenant) qu'il a super bien géré sa course.
A 200 mètres de la ligne, Céline est là et je suis sur mon petit nuage (enfin une belle place sur une belle course)... second en 1h41'20" et à seulement 17" de Fabrice et Sébastien, 3ème à 38"...
Heureux de cette perf ... interviews, photos, récompenses, c'est un programme inhabitué...
et un bon repas au Courte Paille de Narbonne pour clotûrer tout ça (andouillette-frites)
Merci à tous pour vos encouragements
dimanche 15 février 2009
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Bravo Benoit,
RépondreSupprimerUne belle course , tactique et bien gérée, avec le résultat au bout !
A bientot sur d'autres sentiers et bienvenue dans le monde des blogs
Michel "Sentier Libre"
Et bravo à toi Mr les Citadelles...
RépondreSupprimerj'ai une photo de toi dans la montée du réservoir.. je te la fais passer ce soir, envoies moi ton email sur sentostben@hotmail.com
belle course et podium mérité pour un champion de ta trempe !!!
RépondreSupprimerdonnes des cours à ton frère en échange de cours informatique, ça vous servira à tous les 2 !!! (humour !!!)
@+ et sportivement, Dominique (alias "macoco junior" coureur et accessoirement animateur de la foulée des éoliennes !!!